À Plouguerneau, un beau dialogue artistique au cœur du chaos rocheux de l’Île Wrac’h
e 22/08/2024 à 15h26
Pétris d’humour et de sensibilité, les œuvres de Mélanie Corre et Morgane Gloux sont actuellement exposées conjointement dans l’écrin qui les a vus naître, la maison phare de l’île Wrac’h, à Plouguerneau (Finistère). Leurs deux visions du chaos de l’île se répondent à merveille.
Les artistes Mélanie Corre et Morgane Gloux ont « cartographié le chaos » de l’Île Wrac’h, à Plouguerneau
e 10 juillet 2024 à 17h10
Le vendredi 5 juillet 2024 avait lieu le vernissage de l’exposition Ar Roc’h Gored, cartographier le chaos. Elle se tiendra jusqu’au 27 août au phare de l’île Wrac’h, à Plouguerneau. Elle met en lumière les œuvres de deux jeunes femmes, Morgane Gloux, plasticienne urbaniste, et Mélanie Corre, illustratrice-cartographe plasticienne. Ces dernières, en résidence d’été à l’île Wrac’h, ont en commun la passion du littoral et le dessin comme moyen d’expression.
L’île Wrac’h en carte
Morgane Gloux, Bretonne vivant à Bruxelles, a suivi une formation d’architecte-urbaniste, « ce qui me permet d’avoir un regard plus spatial pour illustrer mes cartes narratives », explique-t-elle. Ses cartes, justement, sont créées et illustrées à la main. Ici, elles dévoilent l’histoire de l’île et de son phare, à travers les récits des gens qui la traversent, y vivent ou la contemplent. Elle a ainsi, entre autres œuvres, créé sur toile, une impressionnante carte de l’île Wrac’h qui se lit comme une table d’orientation et où chaque détail est un fragment de vie des gens passés sur l’île.
Mélanie Corre, Bretonne-Hollandaise est passionnée par les pierres des côtes bretonnes « car, ici, les pierres sont là depuis l’origine du monde alors que chez moi, en Hollande, il n’y en a pas, ou alors elles ont été rapportées », révèle celle qui a cartographié tous les rochers de l’île afin de permettre au public de voir ceux qu’elle nomme « les Gardiens de la côte ». Ils sont mis en scène dans ses tableaux colorés, ou trônent, majestueusement représentés sur des tissus.
À travers leurs deux points de vue, Mélanie Corre et Morgane Gloux présentent l’île comme une carte qui se lit de différentes manières et leur permet d’interagir avec leur public.
Pratique
Ar Roc’h Gored, cartographier le chaos, à l’île Wrac’h, du 5 juillet au 27 août 2024. Gratuit. Accessible à pied à marée basse depuis la plage de Saint-Cava, à Lilia. Contact sur le site internet www.ippa-ile-wrach.bzh
Au cœur du travail de l’artiste, récemment accueilli en résidence dans la maison-phare, perle de l’aber Wrac’h (Finistère), une fascination pour la lumière et sa retranscription sur papier.
En résidence sur l’île Wrac’h, le conteur breton Lukaz Nedeleg fait revivre la Cité d’Ys
En février, l’île Wrac’h à Plouguerneau (Finistère) a accueilli la dernière phase d’écriture du spectacle de Lukaz Nedeleg, articulé autour du mythe de la cité engloutie, Ys. Conjugué aux pratiques artistiques contemporaines, le patrimoine des récits légendaires y fera écho à des enjeux environnementaux et sociétaux très actuels.
Lorsque la mer se retire, quelques minutes de marche suffisent à rejoindre l’île Wrac’h depuis la plage de Saint-Cava à Plouguerneau (Finistère). Ici, un édifice de granit veille sur l’océan depuis 1845 : la Maison-Phare. Rénovée en 2006, point d’intérêt touristique majeur du Pays des Abers, elle est aussi de plus en plus prisée des artistes qui, isolés par les marées, y trouvent le havre de paix, propice à la concentration, à la contemplation et à la création.
Île Wrac’h, une saison réussie
Premier artiste de la saison à y avoir posé bagages, pour une semaine durant le mois de février 2024, Lukaz Nedeleg conteur, comédien, danseur et poète aussi, au sein de la compagnie Safar, de Douarnenez.
Douarnenez justement, dont la baie est traditionnellement désignée comme abritant en ses fonds la légendaire Cité d’Ys. Alors rien d’étonnant, il y a trois ans, à ce qu’une réalisatrice du groupe Canal contacte Lukaz Negedelc pour le volet breton d’une série documentaire consacré aux Légendes de France. Il s’agira pour lui de conter la fameuse légende.
La cité engloutie, le roi Gradlon, sa fille Dahut… gamin, on me l’a racontée mille fois ! sourit le comédien.Mais, je me rends compte qu’en tant que conteur,c’est un monument que je n’ai pas encore investi. Les questions se bousculent.
De cette expérience de doute, il décide de faire un spectacle, dans lequel il met en scène l’enquête fantastique du conteur sur les traces de “l’Atlantide bretonne” et de Dahut, de son personnage féminin iconique .
En plus de l’écriture, Lukaz Nedeleg portera le jeu et la danse sur scène. Avec lui, Alice Soria-Cadoret, aux harpes, traditionnelle et électrique et Nicolaz Cadoret, aux machines. Leur approche artistique contemporaine plongera le spectateur dans une ambiance subaquatique, hypnotique », tout en conférant au texte une résonance très actuelle. Se pencher sur cette légende est l’occasion d’interroger cette fascination que l’on a pour les cités englouties, notamment la manière dont cela fait écho à la montée du niveau de la mer , évoque le comédien. L’occasion également d’interroger, à travers Dahut, ce rapport un peu ambiguë aux personnages féminins des récits traditionnels .
À l’issue de cette résidence sur l’île Wrac’h, le point final du texte a été apposé au texte. Son titre : Le Doute, Ar mar hag ar mor, le doute et la mer. La première du spectacle, qui tournera ensuite partout en Bretagne, est prévue le 8 novembre 2024 à Plozévet dans le Pays Bigouden.
À Plouguerneau, le comédien Lukaz Nedeleg premier résident de l’année de l’Île Wrac’h
L’association Îles et Phares du Pays des Abers (IPPA) tenait, vendredi 9 février 2024, son assemblée générale à la Maison de la Mer au Korejou, sous la présidence de Gérard Salou. Après une assemblée extraordinaire consacrée à quelques modifications des statuts, les rapports d’activité et financiers ont été votés à l’unanimité par la cinquantaine de membres présents.
Une année bien remplie, qui a vu l’association accroître ses effectifs et mettre en place une nouvelle muséographie et deux expositions estivales, d’Adriano Riva et de Jean-Marc Barrier, fréquentées par plus de 5 000 visiteurs. Autres moments forts : la participation aux Journées du patrimoine, avec une conférence sur les lentilles de Fresnel, et à Phares en Fête.
La tempête Ciaran n’a pas ménagé le phare qui a vu plus d’un tiers de ses ardoises éparpillées, dégâts heureusement très vite réparés par les services municipaux. L’association, qui vient de signer la charte Ya d’ar Brezhoneg, a reçu treize artistes en 23 semaines de résidence dans de nombreuses disciplines allant des arts plastiques à la danse en passant par le théâtre.
Pour cette nouvelle année, tous les créneaux consacrés aux résidences affichent complet et une double exposition aura lieu du 6 juillet au 26 août. Elle sera consacrée à Morgane Gloux et Mélanie Corre qui travailleront sur la mémoire de l’île et animeront des ateliers publics à destination des adultes comme des enfants.
Autre bonne nouvelle, le rassemblement annuel de l’association des phares de France sera accueilli par Plouguerneau en 2025.
Tempête Ciaran : le phare de l’île Wrac’h touché mais pas coulé à Plouguerneau
Publié dans Le Télégramme le 09 novembre 2023 à 15h26
À Plouguerneau, une saison culturelle riche à la maison-phare de l’Île Wrac’h
Publié dans Le Télégramme le 03 février 2023 à 11h56
Mercredi 1er février 2023, la commission artistique de l’IPPA s’est réunie pour la première fois de cette nouvelle année. L’occasion de faire un bilan de l’activité de l’association. En chiffre, l’année 2022, c’est 24 semaines de résidence au cours desquelles 16 résidents ont été accueillis. En arts plastiques bien sûr (Nolwenn Guillou, Nickel Carton Cie, Tachikawa…) mais également dans des domaines aussi différents que la photo (Ivana Boris, Marc Pollini), la musique (Marika Lombardi), l’écriture (Philippe Herbet) et même une fiction radio avec Thomas Pelosse et Alexandre Schorderet. À noter également pour la première fois, la présence de deux artistes brittophones : Loeiza An Duigou et Anna Duval-Guennoc.
5000 visiteurs pour deux expositions
Les deux expositions de l’été, le Triangle des Feux d’Aurélien Bambagioni en juillet et Les Sentinelles de Lumières d’Ivana Boris en août auront vu passer 5 000 visiteurs en 46 jours d’ouverture.
Pour cette année, les réservations sont déjà nombreuses et la première résidence débutera le 12 février avec la Compagnie Urdin, une jeune équipe théâtrale de Poitiers qui viendra travailler son nouveau spectacle « Je ne suis pas de celles qui meurent de chagrin », sur les femmes de marin. Le projet prend pour point de départ la sensation unique que constitue l’attente devant la mer pour construire un voyage intime, documentaire et poétique, à travers des vies de femmes liées à l’océan.
Enfin, les deux expositions de l’été 2023 permettront de découvrir en juillet les photos et encres de Jean-Marc Barrier et en août, une installation d’Adriano Riva.
L’exposition « Sentinelle(s) de lumière » d’Ivana Boris, dans la maison-phare de l’Île Wrac’h, va bien au-delà d’une simple présentation d’œuvres photographiques. Elle est le résultat d’un long travail en résidence sur le phare. L’artiste : « Ce lien ancestral, cosmique que je ressens en regardant le monde à travers le viseur de l’appareil photographique a eu sur l’île une résonance encore plus forte sur moi. Habiter sur l’île, sans pollution lumineuse m’a permis de sentir et vivre le paysage de nuit. Au fur et à mesure que les jours et nuits passaient, j’ai senti en moi-même un flux lumineux en mouvement avec tout ce qui m’entourait : la lumière des étoiles, le reflet de la lune et du soleil sur la mer, les feux à éclat et les faisceaux lumineux des phares, les points des balises en mer, la marée ».
La photographe conclut : « La simplicité des lieux ramène vers l’essentiel : les aubes et les couleurs, le vent et la tempête, les feux et le silence ».
L’exposition est complétée par celle des enfants de CM1 de l’école de Lilia à qui elle a appris à écrire avec la lumière.
Publié dans le Télégramme le 27 juillet 2022 à 15h13
Samedi, en fin d’après-midi, il y avait foule sur l’estran pour se rendre sur l’Île Wrac’h, à Plouguerneau, où se déroulait « Phares en Fêtes ». Le temps était beau mais, pour protéger les spectateurs d’un vent bien établi, les organisateurs ont préféré les accueillir dans les jardins des gardiens du phare, à l’abri des murs d’enceinte. La soirée a débuté par une lecture poétique.
Lectures et musique
Jean-Pierre Gaillard a ainsi proposé des textes d’auteurs variés (Hugo, Richepin, Dumas, Tristan Corbière…) autour de la mer. Anna Duval-Guenoc a ensuite fait découvrir, avec autant de talent que d’humour, des chants traditionnels populaires bretons.
Autre ambiance, ensuite, avec une prestation de Noah Roudaut qui, après une démonstration de beat-box, a proposé avec son groupe, « Red Bordas », un concert de rock breton. La soirés s’est achevée avec un très beau moment en compagnie de « Tali Moan », qui a alterné ses propres compositions avec des chants plus traditionnels.
La soirée s’est achevée avec une illumination du phare.
Aurélien Bambagioni ouvre la saison d’expositions de l’Île Wrac’h
Publié dans Le Télégramme le 07 juillet 2022 à 14h25
Dimanche 3 juillet 2022 a eu lieu le vernissage de la première exposition de la saison au phare de l’île wrac’h, « Le triangle des feux ». Le président de l’association IPPA (Îles et Phares du Pays des Abers), Gérard Salou, a remercié les personnes présentes avant de présenter l’artiste Aurélien Bambagioni qui a expliqué sa démarche : « Cette exposition est le résultat de plusieurs résidences sur l’île. J’ai tenu un « podcast de bord » à chacun de mes séjours. J’ai tout de suite imaginé un triangle des feux de l’Aber, avec la maison phare de Wrac’h et ceux visibles : le phare de l’île Vierge et celui de Lanvaon dans l’axe du fanal de Wrac’h. C’est devenu le fil rouge de mon projet d’exposition. Trois films ont émergé de cette année de création : « Le triangle des feux » du nom éponyme de l’exposition, « La tempête » et « TUBA ». Cette trilogie dessine un triangle et trois angles d’approches du territoire, trois manières différentes de regarder ces phares », a-t-il expliqué.
Publié dans Le Télégramme par Steven Lecornu le 01 juin 2022 à 07h00
Loeiza An Duigou écrit des romans fantastiques à destination de la jeunesse. La jeune autrice, installée à Plonéour-Lanvern, sera au festival Goéland masqué, du 4 au 6 juin à Penmarc’h.
Loeiza An Duigou sort tout juste d’une résidence rafraîchissante sur l’Île Wrac’h de Plouguerneau. Elle y a passé quinze jours en compagnie de l’illustratrice Anna Duval-Guennoc. Retirées du monde, elles ont collaboré à l’écriture d’un livre jeunesse en langue bretonne. Une première. Le roman devrait sortir au mois d’octobre. Un projet qui donne du peps à Loeiza An Duigou, fraîchement installée en Pays bigouden, à Plonéour-Lanvern. La jeune autrice, née à Quimperlé, a longtemps hésité avant de prendre la plume. « C’était un rêve que je ne m’autorisais pas à le réaliser », explique la jeune femme. En 2019, c’est le déclic. L’enseignante change de voie et décide de se consacrer entièrement à l’écriture. Elle n’a pas traîné puisqu’elle a déjà publié plusieurs nouvelles et romans courts (« Kerlutig » et la suite « Oremuz », « 13 straed ar Skav-gwarc‘ h » et le dernier « Rampo » aux éditions Al Liam). Il est question de sorcellerie, de magie et de mystère. Un cocktail envoûtant dont raffolent les ados !
« La langue bretonne a le goût de la terre »
Le breton ? Une évidence pour celle qui l’a appris, toute petite, auprès de sa grand-mère et de son père avant de rejoindre l’école Diwan puis l’université à Rennes (histoire de l’art et breton). « La langue bretonne a le goût de la terre. Elle a plus de proximité avec la nature que la langue française », confie la brittophone.
Cette année, Loeiza An Duigou fourmille de projets. Elle a récemment animé des ateliers d’écriture autour du « Barzaz Breiz », en lien avec l’exposition « Barzaz Breiz, le chant de la Bretagne », au Musée départemental breton, à Quimper. Une centaine d’élèves y ont participé. Ils ont rédigé des sortes de comptines énumératives et philosophiques.
Du 4 au 6 juin, la néo-Bigoudène est invitée à Penmarc’h parmi une cinquantaine d’auteurs. Dédié au polar, le festival Goéland masqué, fait une place de choix à la littérature bretonne. Loeiza An Duigou participera avec d’autres auteurs à une table ronde, lundi, à 10 h 30, sur le thème : « Comment écrire en breton en 2022 ? ».
Plouguerneau : le sculpteur Jérôme Durand offre un triptyque à l’Armorica
Le Télégramme, publié le 29 mai 2022 à 11h53
Sculpteur brestois, Jérôme Durand avait remporté un certain succès en exposant l’été 2016 ses crabes métalliques sur l’Île Wrac’h. En demandant à tous ceux qui lui en achetaient de lui fournir l’adresse où le crabe serait domicilié, il avait réalisé un planisphère, centré sur la Bretagne pour localiser la distribution territoriale de ses arthropodes. Pour remercier la commune de Plouguerneau, il vient d’offrir son « triptyque pour l’Île Wrac’h » à l’Armorica.
Crabes suspendus
Composée d’un disque apposé sur la façade, d’un demi-cylindre et d’un mobile créé à partir de ses crabes suspendus, cette œuvre a été mise en place par les services techniques de la ville et inaugurée, mercredi 25 mai, en présence des anciens présidents de l’association Îles et Phares du Pays des Abers, de la direction et du personnel du centre culturel.
En résidence à l’île Wrac’h de Plouguerneau, Motoko Tachikawa dans l’intimité du végétal
Le Télégramme, publié le 05 mai 2022 à 11h34
Motoko Tachikawa est une artiste japonaise installée à Paris qui travaille depuis longtemps à partir des formes végétales qu’elle explore pour réaliser des livres d’artistes. Comme elle l’explique : « Une relation transversale entre l’intime et l’identité culturelle et sociale relie ces livres aussi bien à mon travail de peintre qu’à cette série de dessins autour du végétal, à ma vie en France et au Japon, à mes séjours à l’étranger en résidence d’artiste : Londres, Irlande, Chine, Lituanie. La nature particulière de la région, la végétation et le climat de la Bretagne sont une inspiration importante pour mon nouveau travail ».
En résidence à l’île Wrac’h pour deux semaines
Depuis une semaine en résidence sur l’Île Wrac’h où elle reste encore une semaine, elle a invité les membres de l’association IPPA (Îles et Phares du Pays des Abers) à venir découvrir son travail. Mercredi, une vingtaine de personnes a pu admirer ses plongées dans l’intimité des plantes tout au long de séries répétitives où elle explore, entremêle et réinvente un monde végétal jamais figé. Elle repartira ensuite pour Paris où elle expose à la galerie Mauguin une série appelée « Coquelicots ».
Samedi, Ivana Boris, photographe, actuellement en résidence à la maison-phare de l’Île Wrac’h, a invité les membres de l’association IPPA à participer à un atelier de « light-painting », technique combinant pose longue et sources lumineuses mobiles sur une scène obscure. Ces conditions réunies permettent de relever tout le parcours d’une lumière sur une photographie ainsi que l’éclairage du sujet par l’ensemble des lumières utilisées.
La nuit tombant vers 19 h et la lune étant très discrète, quelques membres, munis de lampes, torches ou frontales ont répondu à l’invitation. Ivana a commencé par montrer le travail réalisé avec les enfants des écoles de Lilia (photos avec rouleaux étalés par terre dans le phare), puis elle a présenté l’historique du light painting. Ensuite chaque participant a pu participer à cet « atelier de la lumière ». Avec de beaux résultats à la clé.
À Plouguerneau, Loeiza et Anna : une création en breton sur l’Île Wrac’h
Le Télégramme, publié le 07 février 2022 à 16h14
C’est la première fois qu’une résidence sur l’Île Wrac’h de Plouguerneau se déroule intégralement en langue bretonne. Loeiza an Duigou, autrice et Anna Duval-Guennoc, illustratrice ne se connaissaient pas avant que leur maison d’édition Al Liam ne leur propose de travailler ensemble sur un projet de livre à destination de la jeunesse. Le pitch ? Une usine d’allumettes, au XIXe siècle, fait vivre tout un village mais les ouvriers y sont maltraités. Dans la forêt avoisinante, des choses curieuses se passent… Heureusement, une bande d’adolescents vient s’en mêler et va tout arranger. Pas encore de titre pour cette science-fiction historique qui parle d’écologie et de solidarité, mais le travail avance bien et le livre devrait sortir dans l’année. Pour Loeiza et Anna, c’est l’enthousiasme qui domine. Pouvoir se consacrer totalement à cet ouvrage dans un lieu privilégié ne peut que donner du cœur à l’ouvrage… En voyant naître une œuvre et une amitié.
FR3 Bretagne JT Local 12-13 – An Taol Lagad – Diffusion du 07/02/2022
Loeiza an Duigou et Anna Duval-Guennoc sont en résidence à la maison-phare pour préparer leur prochain ouvrage. Loeiza est autrice et Anna illustratrice. Elles sont brittophones et travaillent ensemble sur un livre illustré destiné à la jeunesse qui sera publié en breton aux éditions Al Liamm.
Le JT Local 12-13 – An Taol Lagad – du 7 février 2022 diffuse un reportage sur leur résidence.
FR3 Bretagne JT Local 12-13 An Taol Lagad Diffusion 07/02/2022
Deux artistes en résidence sur l’Île Wrac’h, à Plouguerneau
Le Télégramme, publié le 04 février 2022 à 11h43
Mardi, une équipe de la chaîne France 3 s’est rendue sur l’Île Wrac’h pour interviewer Loeiza an Duigou et Anna Duval-Guennoc. Les deux artistes sont en résidence à la maison-phare pour préparer leur prochain ouvrage. Loeiza est autrice et Anna illustratrice. Elles sont brittophones et travaillent ensemble sur un livre illustré destiné à la jeunesse qui sera publié en breton aux éditions Al Liamm.
Cécile, Ditte et Marianne, une synergie foisonnante à l’île Wrac’h, à Plouguerneau
Le Télégramme, publié le 05 novembre 2021 à 14h19
Lecture : 1 minute.
C’est ce samedi 6 novembre que les trois résidentes du phare de l’île Wrac’h reprendront le chemin de Bruxelles, après quinze jours de créations libres du côté de Plouguerneau. Ce sont également les dernières résidentes d’une année particulièrement riche qui a vu se succéder de nombreux artistes venus de toutes les régions et même de l’étranger (Suisse, Italie…).
Amoureuses de la mer et du vent
Marianne Hansé est comédienne, Ditte Van Brempt et Cécile Balate, scénaristes et illustratrices. Amies de longue date, elles coordonnent, en Belgique, des projets d’art dramatique et se retrouvent régulièrement pour des travaux collectifs où elles laissent aller leur imagination et travaillent à six mains avec différentes techniques, du fusain à l’aquarelle. Amoureuses de la mer et du vent, elles se sont laissées guider par l’inspiration pour écrire le langage des algues sur le sable, les rochers ou la ronde des constellations.
Jeudi 4 novembre, le trio a organisé une rencontre avec des membres de l’association IPPA (Îles et phares du pays des Abers) pour leur faire découvrir leur travail foisonnant et, en particulier, un rouleau de papier sur lequel des haïkus délicatement peints racontaient leur quotidien.
À Plouguerneau, Emma Baffet a achevé sa résidence sur l’île Wrac’h par une séance lecture
Le Télégramme, publié le 01 octobre 2021 à 12h28.
La résidence d’Emma Baffet sur l’île Wrac’h, à Plouguerneau, s’est achevée ce jeudi 30 septembre. La jeune artiste est repartie vers Sisteron, entre Gap et Marseille, où elle réside. Pendant dix jours, cette plasticienne et écrivaine, diplômée de l’école des Beaux-Arts de Clermont-Ferrand en 2018, a travaillé sur l’île à la rédaction d’un livre dans lequel elle convoque les chants et les figures féminines qui ont disparu, oubliés par l’histoire. Avant son départ, elle a lu quelques pages écrites pendant sa résidence aux membres de l’association Iles et phares du pays des Abers.
À Plouguerneau, une vingtaine de courageux ont débroussaillé l’Île Wrac’h
Le Télégramme, publié le 29 septembre 2021 à 10h25
Profitant d’une belle journée d’arrière-saison, une vingtaine de membres de l’association Îles et Phares du Pays des Abers (IPPA) se sont retrouvés, samedi 25 septembre, pour effectuer un dernier entretien des terrains et des jardins de l’île Wrac’h. Armés de tronçonneuses, débroussailleuses et de brouettes, ils ont tondu, biné les allées, arraché le lierre et taillé les haies une dernière fois avant la période de pause hivernale. Ce moment s’est poursuivi par un pique-nique de fin de saison convivial.
À Plouguerneau, la mer de laine d’Anne Guibert-Lassalle en mémoire de sa mère
Le Télégramme, publié le 20 septembre 2021 à 11h28
Samedi 18 et dimanche 19 septembre, Anne Guibert-Lassalle présentait à la Maison de garde de Plouguerneau son exposition « L’innombrable sourire de la mer ». Cette installation de sculptures textiles a été conçue pendant quatre ans en se basant sur la mémoire de sa mère disparue, avant d’être finalisée lors d’une résidence à l’île Wrac’h. En résulte cette mer de laine et de tissus variés tricotés en point mousse, sur laquelle sont jetés des galets enveloppés dans de vieux pulls de sa mère et recouverts de la laine feutrée de ses moutons. Ailleurs, des portraits peints par sa mère, artiste également, sont recouverts de laine, ne laissant apercevoir que quelques détails du tableau.
À Plouguerneau, une rencontre pour la fin des expositions à l’île Wrac’h
Le Télégramme, publié le 03 septembre 2021 à 17h11
Pour clôturer les expositions de l’été au phare de l’île Wrac’h, les membres de l’association Îles et phares du Pays des Abers (Ippa) étaient conviés, mercredi, à une rencontre avec Alain Milon, invité par Nathalie Guen, pour parler des cartes incertaines (« dungungs »), réalisées avec des tiges de palme reliées de fibre de coco par les navigateurs des îles Marshall.
Elles ont servi d’inspiration à Nathalie Guen pour l’exposition, qu’elle a partagée avec Henri-Pierre Deroux. Professeur de philosophie et membre de l’institut universitaire de France, Alain Milon s’est intéressé aux déplacements dans des espaces indifférenciés comme le sable, la glace ou la mer.
Des toiles d’Alain Pignan au Cabellou à Concarneau
Le Télégramme, publié le 27 juillet 2021 à 18h34, modifié le 27 juillet 2021 à 19h08
Jusqu’au dimanche 1er août, à la chapelle Saint-Fiacre, le peintre Alain Pignan expose des extraits de son travail, énergiques et foisonnants, à son image. Comme tout Breton d’adoption, l’artiste est fasciné par la mer, son littoral et son activité. Prolifique, Alain Pignan dessine, peint, et compose avec une force non dénuée de poésie. La série de tableaux qu’il a réalisée lors d’une résidence sur l’île Wrac’h en 2017 en est la preuve. Ses assemblages mêlent de multiples techniques avec un trait parfois frénétique, et des fulgurances maîtrisées. Il intègre volontiers à ses œuvres des textes originaux ou des collages qui viennent compléter et rehausser l’ensemble. « Ces quelques mots sont une main tendue vers le spectateur pour le rassurer. C’est, quelques fois, la seule forme d’humanité qu’on y trouve », confie l’artiste. De la libre expression à des visions plus classiques, Alain Pignan invite le spectateur dans les tourments d’un monde empli d’énergies créatives et chaotiques. Une vraie vision artistique, et une « patte » reconnaissable.
L’exposition est visible de 10 h à midi, et de 15 h à 19 h.
À Plouguerneau, deux expositions tout l’été sur l’île Wrac’h
Le Télégramme, publié le 12 juillet 2021 à 09h50
Jeudi, l’association IPPA (Îles et phares du pays des Abers) organisait une séance de travail avec Nathalie Guen et Henri-Pierre Deroux. Les deux artistes, qui exposent sur l’Île Wrac’h du 9 juillet au 31 août, ont donné aux adhérents de l’association qui vont assurer cet été les permanences, toutes les clés pour parler de leur travail aux visiteurs. La double exposition s’intitule « Échos percés ». Les horaires d’ouverture, en fonction des marées, sont consultables sur le site www.ippa-ile-wrach.bzh ou aux offices de tourisme.
Dimanche, les phares faisaient la fête à Plouguerneau
Le Télégramme, publié le 06 juillet 2021 à 10h12
Samedi, c’était la fête des phares ! Après une grande braderie dans l’enceinte du phare de Lanvaon qui a rencontré un grand succès, c’est sur l’île Wrac’h que le public s’est retrouvé pour assister à plusieurs prestations. Le temps maussade et venteux n’a pas découragé une assistance visiblement heureuse de retrouver le chemin de la fête.
Bombardes et binious ont lancé la soirée qui s’est poursuivie par une lecture de textes de Xavier Grall, poète disparu il y a 40 ans, proposée par Jean-Pierre Gaillard, accompagné de Fabrice Thomas. Brigitte et Daniel du groupe Tali Moan ont ensuite fait chanter et danser un public ravi, avant de laisser la place aux sept musiciens et chanteurs du groupe Ed Du et son répertoire de chants de marins du monde. La soirée s’est achevée par une illumination du phare réalisée par les membres de l’association Îles et Phares du Pays des Abers (IPPA).
Le festival Horizons qui d’habitude se joue en extérieur a eu lieu, cette année, d’une manière différente. Malgré le fait que les concerts et activités musicales n’aient pas eu lieu, les trois artistes travaillant à l’île Wrac’h et au sémaphore ont pu mener à bien leur projet : composer un album mixte son et graphe en cinq jours. « Ils se sont vraiment bien éclatés », informe Manu Apprioual, directeur artistique du festival.
Il en est de même pour les plus petits. Dans le cadre du partage et de la transmission comme Horizons sait le faire, les jeunes ont été intégrés au festival Horizons kids.
« Le matin, Blutch, DJ électro rennais, est venu faire découvrir la musique électro à partir de sons de la nature qu’ont enregistrés les enfants. Et l’après-midi, ils ont profité de l’animation de l’association “Petits débrouillards” qui proposait des expériences autour de la préservation de la mer et du littoral », précise Typhaine Rioux, directrice de l’accueil de loisirs sans hébergement.
Cet été, Nathalie Guen exposera ses poissons percés sur l’île Wrac’h
Le Télégramme, publié le le 16 juin 2021 à 11h48
C’est en nageant avec son père, enfant, que Nathalie Guen découvre d’étranges pierres percées qui lui rappellent des têtes de poisson. Elle apprend que ces étrangetés sont le fait de coquillages qui creusent des cavités dans ces pierres pour s’y cacher, l’érosion marine finissant par les percer. Pour leur construire une histoire, elle écrit leur vie imaginaire et leur fabrique des corps avec des objets glanés ici ou là : morceaux de bateaux échoués, carrelages trouvés sur une plage de Palerme, photos d’inconnus de Lisbonne ou pince à cornichons…
Des poissons et des cartes
Cet été, elle exposera ces poissons au phare de l’Île Wrac’h, accompagnés de cartes inspirées de celles d’Océanie. La semaine dernière, elle a peaufiné ses textes pendant une courte résidence avant de regagner Avignon, dimanche dernier, où elle continue d’exercer son métier de médecin. Elle illustrera ses poissons de cartes inspirées de celles des pêcheurs des îles Marshall (Océanie), réalisées en bâtonnets qui représentent ce qui est mouvant (la houle, les vagues, les courants…) et non pas ce qui reste fixe, comme les rochers ou le littoral.
Pratique
Exposition à la maison phare de Plouguerneau, sur l’île Wrac’h, du 9 juillet au 31 août.
À Plouguerneau, trois femmes pour raconter les femmes
Le Télégramme, publié le 06 juin 2021 à 13h00
Marie le Scanve, Anaïs Nicolas et Pauline Guillerm, du collectif Scritur, sont des amies de longue date. Garde du littoral, architecte et comédienne-auteure, elles sont en résidence d’écriture dans la maison phare de l’île Wrac’h, à Plouguerneau. Passionnées d’écriture, elles ont eu l’envie de se retrouver pour un temps créatif commun autour d’un voyage d’île en île, pour explorer le monde des phares et surtout celui des histoires des femmes de Bretagne.
Cap sur le Bretagne intérieure
Mercredi, elles ont accueilli les membres de la commission artistique de l’association IPPA (îles et phares du pays des abers) pour une lecture à trois voix de leurs textes en cours. Avec beaucoup de sensibilité, elles ont raconté leurs sensations devant le ballet des phares, ces signaux de la survie, et expliqué ce ressenti d’avoir eu, pour un temps, l’éternité pour elles. Après les phares, elles se retrouveront pour partir à la découverte des terres intérieures de Bretagne et de leurs habitantes.
Christophe Le Baquer, peintre des métamorphoses, était en résidence sur l’île Wrac’h, à Plouguerneau
Le Télégramme, publié le 31 mai 2021 à 16h53
Peintre, dessinateur et sculpteur, Christophe Le Baquer a achevé, en fin de semaine dernière, sa résidence d’une quinzaine de jours sur l’île Wrac’h, à Plouguerneau, par une rencontre avec les membres de la commission artistique de l’association IPPA (Iles et phares du pays des Abers). C’est à 27 ans qu’il a entrepris des études d’art à Brest avant de s’installer à Perros-Guirec (22), Loperhet et enfin Ploumanac’h (22). D’abord attiré par l’abstraction, il se consacre à restituer sa vision du monde. Contemplatif, il s’imprègne du réel qui l’entoure, dans l’esprit des artistes orientaux, au cœur de la métamorphose et des frontières.
Un nouvel atelier-galerie sur l’Île Wrac’h à Plouguerneau
Le Télégramme, publié le 28 mai 2021 à 10h20
Il y a plusieurs années, le local technique où se trouvaient les blocs électrogènes de secours du phare de l’Île Wrac’h a été donné à l’association IPPA (Îles et phares du Pays des Abers) après l’installation de panneaux solaires et d’une éolienne plus performante.
Longtemps utilisé comme local de réserve, il vient d’être entièrement rénové par les membres de l’association pour en faire un atelier supplémentaire pour les artistes en résidence ainsi qu’une galerie d’exposition.
Originaire de Brest, Candice Quedec est une artiste aux multiples talents. Après des études de design aux Beaux-Arts de Rennes et d’histoire de l’art à l’École du Louvre (Paris), elle s’engage dans des missions humanitaires en Indonésie puis découvre l’Islande, qui va devenir son pays d’influence. C’est sous le nom d’artiste « Minuit » qu’elle travaille depuis un peu plus d’un an à Brest dans les ateliers partagés de Louis, un collectif d’artistes et d’artisans installé au 12, rue Pasteur.
Aquarelle à l’eau de merFortement inspirée par le monde de la mer, elle utilise différentes techniques (tissu, céramique, peinture…) et choisit celle qui donne sens à son travail. Elle est aussi la créatrice de l’aquarelle à l’eau de mer qui permet, au séchage, d’obtenir des effets de cristallisation qui varient avec l’eau utilisée.Pendant dix jours, elle était l’hôte de l’Île Wrac’h où elle a commencé un travail autour des pierres, seul repère stable du paysage, qu’elle peint dans des camaïeux de bleu, tout en continuant ses recherches d’aquarelliste.
À Landéda, le festival Horizon open sea annulé soutient Énergie noire, en résidence sur l’île Wrac’h
Le Télégramme, publié le 20 mai 2021 à 11h24
Pas de festival Horizons open sea cette année encore en raison de la crise sanitaire, mais une résidence artistique à l’île Wrac’h. Le duo Énergie noire va s’imprégner des lieux pour une création musicale, mais pas seulement.
Le duo Énergie Noire, composé de Nicolas Péoc’h au saxophone et Vincent Raude à l’électronique, s’installera une semaine, du 31 mai au 4 juin, dans la résidence d’artiste de l’île Wrac’h, à Plouguerneau, pour s’imprégner des lieux et de leur atmosphère. Le peintre-illustrateur muraliste Feezer, dit FZR Sethi, interprétera graphiquement la musique produite et le terrain de jeu qui l’aura inspiré. « Mon processus de création intègre la fabrication de mes propres outils : rouleaux, pinceaux, mousses à multiples broches. L’intention de création émerge ainsi en amont de la production. C’est ce qui la rend plus intime, plus personnelle », précise-t-il.
Musique illustrée
Chaque morceau sera ainsi accompagné d’une illustration inédite, dont l’assemblage pourra composer le visuel de l’album complet qui en ressortira à l’issue de cette expérience. « L’idée première de ce projet est de pousser plus loin ces limites de composition, en intégrant dans ce tissu musical des éléments directement issus d’un territoire donné : l’île Wrac’h, son aber et leur environnement maritime. Cette méthode permet au groupe d’intégrer à sa démarche de création des éléments extra-musicaux : paysages sonores, collectages, mise en relation avec des événements propres au lieu, tels que les marées, la faune ou encore les extinctions ou allumages des phares environnants », expliquent les organisateurs
La restitution de ce travail pictural pourra se faire sous forme de projections en plein air (mapping), de peinture de façades sur les communes et lieux investis par la résidence, laissant ainsi une trace indélébile du passage des artistes et de leurs regards posés sur le territoire.
Récital de poésie sur l’Île Wrac’h avec Laure Samana
Le Télégramme – Publié le 11 mai 2021 à 16h34
Samedi, après une résidence de deux semaines à l’île Wrac’h, Laure Samama, écrivaine, photographe et architecte, a offert une lecture de ses poèmes aux membres de l’association « Îles et phares du Pays des Abers » (ÎPPA). Au cœur des éléments, accompagnée de la rumeur du vent, elle se ressource et scrute en profondeur « les cavités d’une mémoire déposée ». Elle dit ses sensations, la protection de la mer, et le rapport au temps si particulier sur l’île. Ses recueils sont sobrement illustrés par ses photos, impressions de végétaux et caractères typographiques en plomb.
À Plouguerneau, les mondes secrets de Pierre et Clémens Coulon
Le Télégramme – Publié le 27 avril 2021 à 15h58
L’art pour combattre l’oubli
Le Télégramme – Publié le 9 avril 2021 à 10h16
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Anne Guibert-Lassalle et Ireneo Nicora, artistes plasticiens, achèvent une résidence de deux semaines sur l’Île Wrac’h. La première travaille des techniques textiles avec une prédilection pour la laine de ses propres moutons, le second sert une démarche « plus conceptuelle pour laquelle le cheminement est plus important que la finalité ». Appréciant mutuellement leur travail, ils ont eu l’idée de travailler sur le souvenir de leurs mères, toutes deux décédées. Comment arrêter la fuite des souvenirs ? Comment les sauver et garder intacts les ponts avec le passé ?
À partir de photos argentiques, Ireneo Nicora a cousu autour d’une pierre venue de son Tessin natal (région à cheval sur la Suisse, ou il est né, et l’Italie) les mots de sa mère pour en faire un balluchon comme ceux des émigrants. Anne Guibert-Lassalle, de son côté, a emballé des pierres dans les lainages de sa mère, tout en notant ses souvenirs retrouvés dans un carnet de route. Deux démarches émouvantes et d’une rare qualité artistique.
Le monde insolite du plasticien Adriano Riva, en résidence à l’île Wrac’h
Le Télégramme – Publié le 16 mars 2021 à 17h07
Lecture : 1 minute.
Adriano Riva est originaire du sud de la Suisse italienne, non loin de Milan. Artiste complet, il suit d’abord une formation dans une école de clowns à Paris, avant de s’installer avec son amie, Elsa, à Berrien, dans le Centre-Bretagne. C’est là qu’ils créent « Le bureau des pensées perdues », bureau itinérant dont la mission est d’aider les gens à retrouver leurs pensées d’enfants.
Également plasticien, il est pour quinze jours sur l’Île Wrac’h, en Plouguerneau, où il travaille sur un projet autour de l’effet « glitch » (« problème », en anglais). Il déforme des objets et les déstructure pour construire une nouvelle réalité.
Une amoureuse de la mer en résidence à l’Île Wrac’h, en Plouguerneau
Le Télégramme – Publié le 05 mars 2021 à 14h20
Lecture : 1 minute.
Ivana Boris, actuellement en résidence de deux semaines à l’Île Wrac’h, en Plouguerneau, est née près de Milan. Après des études de communication et de relations sociales qu’elle poursuit à Nice, elle entame une formation de photographe à Nice et Marseille, puis en Italie, où elle participe à de nombreux stages. Pour elle, la photographie est un médium qui lui sert à raconter des histoires, le cliché doit faire sens, être une écriture. Après un grave accident et un an de convalescence, elle associe la photo à ses nombreux voyages. Elle marche dans les grands espaces, les lieux isolés, les sites archéologiques. Ce contact étroit avec la nature et les êtres qui la peuplent sont chaque fois, pour elle, un éveil de la conscience et une leçon d’humilité.
La maison-feu de l’île Wrac’h et le phare à terre de Lanvaon balisent le délicat chenal de l’aber-Wrac’h. Œuvrant dans la continuité, et même dans la fraternité, deux associations veillent sur deux d’entre eux. D’un côté, Île et phares du pays des abers (IPPA) prend soin de la maison-feu de l’île Wrac’h depuis 2002. Après une grande restauration, ce site en semi-insularité – accessible de 3 heures avant à 3 heures après la basse mer – accueille près de 7 000 visiteurs par an pour des expositions d’artistes l’été et dans l’espace dédié au rôle du phare. Le lieu sert aussi de résidence d’artistes. « Nous travaillons à une nouvelle muséographie qui sera présentée au public le 14 juin », explique Bernard Cousquer, président fondateur de l’IPPA.
De l’autre côté, l’association qui gère le phare amer de Lanvaon est présidée par Yann Souche, graphiste de métier… qui réalise la scénographie de la maison-feu de l’île Wrac’h : « L’espace sera agrandi aux deux salles avec la contrainte de tout démonter quand la maison est occupée par des artistes ; nous allons utiliser des voiles auriques comme supports aux textes et, au sol, une grande carte du SHOM sera reproduite. » Pendant ce temps, on s’active aussi dans le phare de Lanvaon : l’escalier en chêne est refait, les planchers et les murs sont rafraîchis, et l’électricité mise en conformité. Le phare rouvrira à l’été 2022 avec une exposition de Râmine. « Après avoir exposé de nombreux artistes, nous projetons de nous spécialiser dans la bande dessinée maritime », explique le jeune président, qui travaille aussi sur un projet de réalité virtuelle augmentée pour les handicapés…
Il poursuit sa découverte des phares à l’Île Wrac’h, en Plouguerneau
Le Télégramme – Publié le 19 février 2021 à 11h05
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Originaire de Paris, Étienne Jarrier, amoureux de l’image, a choisi, après un cursus de lettres, de tenter le concours de la prestigieuse École nationale supérieure des métiers de l’image et du son : la Femis. Un des concours les plus exigeants puisque seulement 3 % des candidats sont admis (1 % pour le département réalisation) à l’issue des trois tours.
Des trois mots proposés pour son dossier d’enquête personnelle, il a choisi le mot « vague » et s’est tourné vers son inverse métaphorique : le Phare, sentinelle immobile au milieu des flots. Après être passé par Ouessant et avoir rencontré d’anciens gardiens, il a souhaité vivre leur expérience en venant passer quelques jours sur le phare de l’Île Wrac’h.
Écriture, photo et vidéo, il présentera son dossier dans une semaine et, s’il accède à la pré-admissibilité, il lui restera encore deux étapes à franchir avant d’être l’un des trente heureux admis qui pourront suivre les quatre années de cursus.
La dramaturge Hélène Barreau présente son futur spectacle à Plouguerneau
Le Télégramme – Publié le 4 février 2021 à 11h11
Résidente à la maison-phare de l’île Wrac’h, depuis le 24 janvier, la dramaturge et marionnettiste Hélène Barreau vient de rejoindre le continent après avoir travaillé sur son futur spectacle. Intitulé « Le grand souffle », celui-ci mêle, dans une même inspiration, les éléments du littoral (vents, roches et marées) et le corps humain. Mardi, elle a présenté à une dizaine de personnes, dont des responsables culturels de Plouguerneau, sa marionnette (plus vraie que nature) ainsi que les bases de son spectacle, qui sortira début 2022 dans une première version et dont l’adaptation à l’espace extérieur est prévue pour l’été 2022.
Le collectif Ex Situ inaugure l’année de résidence dans la maison du Phare, à Plouguerneau
Le Télégramme – Publié le 25 janvier 2021 à 10h19
Premiers résidents de l’année à la maison-phare, les membres du collectif « Ex situ » ont achevé samedi un séjour riche en émotions. Ce collectif a été créé en 2012 par Fanch Dodeur et Barth Péron pour préparer un tour du monde à vélo de trois ans qui les aura conduits de Quimper à Quimper après être passés, pendant trois ans, de l’Afrique à l’Asie.
Un film sur le collectif pendant la résidence
C’est pour travailler sur la réalisation d’un long-métrage à partir d’images glanées pendant leur périple qu’ils étaient à la maison-phare, accompagnés par Éric Thomas et Erwann Babin, à la fois regards extérieurs et soutien technique. Ni documentaire, ni récit de voyage, ce sera plutôt l’occasion de proposer un portrait du monde poétique et expérimental. Le film devrait être monté pour l’été et sera diffusé en festival et, bien sûr à Plouguerneau. Mise en abîme de ce travail, Noémie Santa Maria les a suivis toute cette semaine pour réaliser un film sur le collectif. Des images de montage (« Géocyclab, le film ») sont à voir sur leur site : exsitu.xyz
Les expositions artistiques de Plouguerneau vont reprendre
Le Télégramme – Publié le 05 décembre 2020 à 17h16
Le calendrier des résidences commence à se remplir pour 2023.
Après l’annulation des deux expositions de l’été et d’une partie des résidences d’artistes prévues, la commission artistique de l’association Îles et phares du pays des abers (IPPA) s’est retrouvée, vendredi, pour relancer les activités. Seules trois résidences d’automne ont pu être assurées, celles de Marion Plumet, Violaine Le Fur et Gaëlle Pranal. Les accueils reprendront avec l’arrivée du plasticien Adriano Riva. Il sera suivi d’Anne Guibert et d’Irénéo Nicora, de Pierre et de Clément Coulon, d’Ivana Boris, de Laure Semama et de Chistophe Le Baquer. Deux expositions auront lieu simultanément cet été en juillet et août : Nathalie Gwen à l’intérieur du phare et Henri-Pierre Deroux qui installera ses sculptures sonores dans les jardins. Un calendrier alléchant qui, espérons-le, ne sera pas contrarié. La commission a terminé sa séance en étudiant les nouvelles demandes de résidences pour les mois et même les années qui viennent.
L’art pour dénoncer les violences faites aux femmes à Plouguerneau
Le Télégramme – Publié le 18 octobre 2020 à 18h16
Vendredi 16 octobre, la plasticienne Marion Plumet, en résidence depuis deux semaines dans la maison-phare de l’île Wrac’h, à Plouguerneau, recevait les membres de l’association pour leur présenter son travail. Depuis longtemps militante engagée contre les violences faites aux femmes au sein de l’association brestoise L’Cause, elle prépare, à partir de témoignages enregistrés par une comédienne, une installation de maisons de tailles différentes, faites de petites briques et qui, chacune, abritera l’histoire d’une de ces femmes. Pendant son séjour, elle a réalisé une de ces constructions.
Le Télégramme – Publié le 21 septembre 2020 à 11h26
Gros succès pour les journées du patrimoine, ce week-end à Plouguerneau, où les différents sites ont affiché complet. À Iliz Koz où, tout l’après-midi, les visites se sont succédé par groupes, comme à l’île Wrac’h, où les membres de l’association Île et phares du pays abers, ont accueilli plus de 150 visiteurs venus découvrir le balisage en mer et l’histoire de la maison-phare.
Îles et Phares du Pays des Abers à nouveau sur le pont
Le Télégramme – Publié le 08 septembre 2020 à 12h09
Dimanche, les adhérents d’« Îles et Phares du Pays des Abers » se sont retrouvés à l’occasion de leur traditionnel pot de fin de saison. Une saison blanche pour cause de Covid qui a obligé à annuler les expositions. L’association en a profité pour travailler sur la nouvelle muséographie prévue la saison prochaine. Les résidences d’artistes vont également reprendre, avec l’arrivée, dès le 21 septembre et pour deux semaines, de la plasticienne Gaëlle Pranal, qui continuera son exploration du monde des Îles.
La télé italienne s’intéresse aux phares
Ina Kaarni et Fabio Pizzarelli, deux réalisateurs de la RAI-3 (télé publique italienne) réalisent un documentaire sur les phares d’Europe. En Bretagne pour une semaine à l’invitation du Comité régional du tourisme, ils se sont rendus, mardi, malgré une pluie battante, sur le phare de l’Île Wrac’h où ils ont rencontré des adhérents de l’association et Jean-Yves Le Bars, ancien gardien de phares mythiques (Armen, la Jument, les Pierres Noires, Tevennec et… L’île Vierge). Ils continueront leur périple par Ouessant, Saint Matthieu puis Lanvaon.
Un programme alléchant au phare de l’Île Wrac’h
Le Télégramme Publié le 19 février 2020
Mardi, la commission artistique de l’association IPPA (Îles et phares du Pays des Abers) s’est réunie pour acter le programme de l’année. Le calendrier des résidences est complet avec treize artistes qui viendront occuper la maison phare. Outre les plasticiens, de nombreux artistes sont attendus (écriture, radio, BD, musique, théâtre et design…). L’exposition d’été s’étendra de juillet à fin août et sera consacrée à Nathalie Gwen et Henri-Pierre Deroux. À noter que le calendrier des résidences de 2021 commence à bien se remplir, signe de la bonne santé de l’association.
Les bons chiffres de la Maison-phare de l’île Wrac’h cette saison
Le Télégramme Publié le 11 décembre
Samedi, l’association Ippa (Îles et Phares du Pays des Abers) a tenu son assemblée générale à la salle des associations de Lilia, en Plouguerneau.Le président Pommeret a rappelé les très bons chiffres de la saison : 141 jours d’occupation par seize artistes résidents, 3 500 visiteurs aux deux expositions en 52 jours d’ouverture (assurés par 31 adhérents, soit 260 heures de bénévolat), visite des jardins, « Phares en fête » et Journées du patrimoine auront, en tout, attiré près de 5 000 personnes.Après adoption des rapports (moral et financier), le programme de cette nouvelle année a été annoncé : refonte de la muséographie, participation à « Phares en fête » et aux Journées du patrimoine, accueil de résidents…La réunion s’est tenue en présence d’Andrew Lincoln, premier adjoint au maire, et de Philippe Cariou, adjoint chargé de la culture.
« La Peau de l’eau » à l’Armorica, une histoire d’amour et de mer qui a séduit 50 spectateurs
Le Télégramme Publié le 11 décembre 2019
Samedi, l’Armorica, à Plouguerneau, a accueilli la troupe Maroulotte. Une cinquantaine de spectateurs ont assisté au spectacle « La Peau de l’eau », écrit et mis en scène par Christine Pouquet. Il raconte l’histoire d’August, le gardien de phare, et de Philomène, son épouse, qui recueillent un enfant naufragé et l’adoptent. Dans un superbe décor très présent, cette belle fable pleine de tendresse, qui parle d’amour et de mort, était bien emmenée par Samuel Churin, Samantha Lavital et Léa Delmart.
« Écrire est une nécessité » pour l’autrice Christine Pouquet
Le Télégramme Publié le 09 décembre 2019
Christine Pouquet, autrice de théâtre, était présente samedi à la médiathèque de Plouguerneau pour parler de sa pièce « La Peau de l’eau », présentée le soir même à l’Armorica. C’est au cours de deux résidences à l’Île Wrac’h qu’elle a écrit sa pièce. Un premier séjour, en avril 2016, lui avait permis de se plonger dans cette ambiance de solitude où l’on est relié seulement aux éléments et aux étoiles, et, surtout, de lire beaucoup. Et c’est en 2017 que Christine Pouquet a composé cette histoire d’un gardien de phare, de sa femme et de leur enfant.
Fêlés d’Erleac’h. Mais si, elle est bonne !
Le Télégramme publié le 18 novembre 2019
Sous des appellations diverses, beaucoup de groupes se lancent le défi, souvent à l’occasion du Nouvel an, de se jeter à l’eau à des périodes où l’on rêve plus de coin du feu que de baignade. Les Fêlés d’Erleac’h se retrouvent, eux, tous les samedis matin à Saint-Pabu. L’association « Îles et Phares du Pays des Abers » les a accueillis samedi pour leur pique-nique hivernal. Après leur bain sous un soleil inattendu, les fêlés se sont retrouvés dans la maison-phare pour partager, dans une ambiance conviviale, leur repas.
Cornouaille. Les Abris du marin passés au scanner ( la même conférence a été faite sur l’île par Anne Forrer)
Le Télégramme Publié le 20 octobre 2019
Les Abris du marin étaient, au début du XXe siècle, des lieux de soins et de réconfort pour les pêcheurs, particulièrement sujets aux ennuis de santé. Dans son premier livre, sorti en octobre, la cardiologue Anne Forrer passe au scanner les Abris sous un angle autant historique que médico-social.
L’histoire commence il y a une dizaine d’années. Anne Forrer se balade à Sainte-Marine, en Cornouaille finistérienne. Elle y découvre un ancien Abri du marin, transformé en musée. Fille de marin, elle y retrouve « plusieurs éléments essentiels de (sa) vie : les marins, la Bretagne et son littoral, la photographie, des soins et des actions médico-sociales… ». La graine est plantée. La cardiologue va ouvrir un nouveau chapitre de sa vie : l’étude des Abris du marin, et plus globalement, des aspects sanitaires et médicaux de ces structures créées au début du XXe siècle. Une quinzaine seront construits jusqu’en 1952, principalement en Cornouaille.
Cinq ans après sa visite à Sainte-Marine, Anne Forrer s’inscrit au DU Histoire de la médecine à la faculté de médecine de Paris-Descartes. Son sujet de mémoire porte sur les soins dans les Abris du marin et sonne comme un vibrant hommage à son père, décédé au début de cette année. « Le sujet avait le mérite de créer une interface intéressante et structurante avec mon père, capitaine au long cours, âgé et malade, mais toujours passionné d’Histoire de la marine ». Plus tard, elle met à profit ses recherches pour écrire un livre, qui vient tout juste de sortir (*). Le constat y est sans appel. Les conditions de vie chez les marins bretons sont extrêmement difficiles et leur état de santé préoccupant. Un diagnostic déjà posé à la fin du XIXe siècle par le philanthrope Jacques de Thézac, créateur des Abris du marin en 1899.
Faire sortir les marins des tavernes
À l’origine de cette création, la volonté de l’ethnologue photographe de faire sortir les marins-pêcheurs des tavernes, qui fleurissent dans tous les ports bretons. En 1899, explique Anne Forrer, Jacques de Thézac loue une petite maison sur l’île de Sein et la met à la disposition des pêcheurs. Devant le succès rencontré, il crée l’Œuvre des Abris du marin en 1902.Guy de La Rochefoucauld décrit ainsi un Abri du marin : « Il se compose de deux salles : l’une est proprement consacrée aux réunions des pêcheurs. On y cause, on y joue à des jeux (…) Une salle de lecture fait suite, dotée d’une bibliothèque. (…) Au premier étage, les dortoirs. Sous le préau adjacent, des agrès de gymnastique tout montés, tandis que dans la cour des jeux de quilles, de boules, etc. (…) » On y pratique également les soins courants (pansements, sutures…) et on prescrit des remèdes (aspirine, quinine ou même huile de foie de morue…). Bras armé des Abris, l’Almanach du Marin Breton, dont le premier exemplaire sort en 1899, fait aussi partie de l’Œuvre. On y dispense tout un tas de conseils et de recommandations, notamment en matière de santé et d’hygiène.
L’alcool remplacé par la tisane
Il faut dire que le tableau à l’époque est bien noir. Alcoolisme, tuberculose, MST… Les marins bretons sont particulièrement touchés. En 1900, explique Anne Forrer, la consommation d’alcool pur par habitant est de 9,9 l par an. Dans le Sud-Finistère, à Audierne, c’est presque deux fois plus (19,06 l). « Le cabaret est un lieu important dans la vie du pêcheur. C’est là que se fait la paye du samedi. (…) Le patron commence par régler aux débitants les dettes du bateau ». La Vannetaise estime que la consommation d’alcool correspond à un quart du budget du pêcheur. Dans les Abris et l’Almanach, les réclames anti-alcool fleurissent. « Cette propagande antialcoolique se fait de façon simple, attrayante et claire, explique la cardiologue. (Elle) se fait sous forme de sentences, d’histoires, de dictons ou maximes, de dessins… » Afin de pallier le manque d’alcool, les buvettes proposent de la tisane à l’eucalyptus.
Tuberculose, l’autre fléau
L’autre fléau combattu par Jacques de Thézac est la tuberculose. Le Finistère est particulièrement touché. « Un traité d’hygiène naval publié en 1906 indique que (…) les décès par tuberculose en 1900 pour les marins originaires du Finistère par rapport à l’ensemble des décès de toute nature est de 47 %, alors qu’il est de 22 % pour les autres départements ». Malgré l’absence de lien apparent entre alcoolisme et tuberculose, cette maladie est, à l’époque souvent associée à une consommation excessive de boissons éthyliques, faisant peser sur les malades une véritable stigmatisation (lire ci-dessous). « Sur 150 000 poitrinaires qui meurent tous les ans en France, il y en a plus de 100 000 qui sont victimes de leur alcoolisme », peut-on lire dans l’Almanach.Reste que l’Œuvre demeure un outil d’information médicale et un lieu de soins sans équivalent pour cette population largement à l’écart des structures traditionnelles. « La protection sociale était très insuffisante (…). Les pêcheurs n’avaient pas les moyens d’aller chez le médecin, qui d’ailleurs, étaient peu nombreux. Début XXe, l’assistance sanitaire est en majeure partie structurée par des philanthropes et associations ».
Aujourd’hui, la santé des marins bretons s’est améliorée, mais elle reste plus précaire que celle de la population générale. Et si les Abris du marin ne subsistent plus que dans les musées et dans les mémoires, l’Almanach existe toujours et continue de distiller des conseils, adaptés à la réalité actuelle.
Pour en savoir plus *Anne Forrer, « Les pêcheurs côtiers de Cornouaille (1899-1936) – Les soins dans les Abris du marin et dans l’Almanach du Marin Breton » chez Coiffard éditions.
Art. Pauline Buzare en résidence à l’île Wrac’h
Le Télégramme Publié le 25 septembre 2019
C’est sous un vrai ciel d’automne que Pauline Buzare, artiste ciné-plasticienne originaire de l’Hôpital Camfrout, s’est rendue, lundi au phare de l’île Wrac’h pour une résidence d’une semaine. Elle est accompagnée par Aëla Labbé, chorégraphe et danseuse, qui dirige la compagnie Lucarne avec Stéphane Imbert. Vivre, dessiner et rêver le paysage au travers un corps de femme est le sujet du film-performance qu’elle réalise dans cette période. C’est la deuxième fois qu’elle se rend sur ce site, après un séjour en mai dernier, durant lequel elle a travaillé à partir du livre « Vers le phare », de Virginia Woolf, l’histoire d’un rêve impossible dont une femme est le témoin.
Patrimoine. La vie des pêcheurs cornouaillais
Le Télégramme Publié le 23 septembre 2019
Dans le cadre des Journées du patrimoine, Anne Forrer, médecin cardiologue à Vannes, est venue sur le phare de l’Île Wrac’h pour présenter son ouvrage concernant la vie des pêcheurs côtiers de Cornouaille, de 1899 à 1936. Dans ce livre, édité aux éditions Coiffard et très richement illustré, elle raconte comment l’alcoolisme endémique fût combattu par Jacques de Thézac, créateur de l’Almanach du marin breton et des Abris du marin. Une conférence bien suivie qui s’est prolongée par une passionnante discussion.
Phare de l’île Wrac’h. L’artiste Deskine en résidence
Le Télégramme Publié le 21 septembre 2019
Première résidente au phare de l’île Wrac’h, à Plouguerneau, après la saison des expositions, Yvonne-Marie Strulu, de son nom d’artiste Deskine, est née et vit à Pont-Croix, où elle a son atelier. Pendant une semaine, elle est venue puiser son inspiration dans les graphismes naturels : végétation, rochers, galets, tout ce sur quoi on marche sans prendre le temps de regarder la géométrie de la nature. Des croquis qu’elle a réalisés à l’encre de Chine, elle tirera des toiles qu’elle travaille selon quatre techniques : l’acrylique, l’huile, la craie grasse et le crayon. Comme elle l’explique, son travail visuel s’inscrit dans notre réel : « L’infiniment petit est scruté, les terres et les mers sont survolées, pour être saisis. S’y rencontrent les mêmes couleurs, lignes et rythmes. Micro et macrocosme se confondent, l’œil y chemine ».
Îles et phares. Un repas de fin de saison
Le Télégramme Publié le 17 septembre 2019
Samedi, c’est sous un superbe soleil et un temps estival que s’est déroulé le traditionnel pique-nique de fin de saison de l’association Îles et Phares du Pays des Abers (Ippa). Bénévoles et amis de l’association se sont retrouvés pour partager un repas mais également pour chanter et danser. La conclusion d’une saison particulièrement riche et réussie puisque les deux expositions auront vu passer 4 400 visiteurs en deux mois. L’occasion également d’accueillir Yvonne Strulu, plasticienne, qui vient d’arriver en résidence et qui sera suivie de quatre autres artistes jusqu’à fin octobre.
Le monde fascinant d’Anne Bothuon au phare de l’Île Wrac’h
Le Télégramme Publié le 12 août 2019
La seconde exposition de l’Île Wrac’h vient d’ouvrir au public. Elle permet de découvrir une artiste aussi originale que puissante : Anne Bothuon. Pendant les deux résidences qu’elle a vécues dans la maison-phare, elle a dessiné les paysages qui l’entouraient, elle les a ensuite transcrits à l’encre de chine et à la craie sur des draps anciens à la texture inégale qu’elle a ensuite brodés. Elle a fait en quelque sorte « entrer le paysage à l’intérieur du phare ».
Des humains de tissus
Cet écrin, elle l’a peuplé d’un monde de personnages réalisés à partir de ouate et de tissu sculptés à coups d’aiguilles, dont certains jaillissent du plafond ou des murs. Les visiteurs peuvent se promener entre ces personnages de taille humaine, aux expressions d’une humanité imparfaite dont les regards sont comme un miroir de nos propres questionnements. Chacun sera pris d’une sorte de tendresse et de sollicitude pour ces autres nous-mêmes, figés dans le silence. Cet univers minéral n’est pas sans rappeler le Buto, cette « danse du corps obscur » né au Japon dans les années soixante, et les œuvres du sculpteur sénégalais Ousmane Sow que l’on avait pu admirer à l’abbaye de Daoulas il y a quelques années.
Plouguerneau. Le Carrousel du Flare, présenté à l’île Wrac’h
Ouest-France Publié le 23/07/2019
Pour leur première représentation du Carrousel du Flare, la compagnie Lunée l’ôtre ne pouvait pas rêver mieux : jouer sur l’île Wrac’h, au pied de la maison phare. Si jeudi, Camille Varenne était une factrice drôle et passionnante, vendredi, c’est Marie Jaffret qui a raconté, à un public venu nombreux, des histoires de lumières et de phares, en chantant de temps à autre une enivrante ritournelle des oiseaux.
Barbara est gardienne de la tour d’Icare, « électro mécanicienne, princesse des solstices ». Sur l’espace scénique, un vieux 78 tours : c’est en tournant la manivelle du soir que la gardienne peut rejouer son histoire. Il y a beaucoup de poésie dans le texte signé Malvina Migné. Elle explique : « Il est né de différents ateliers d’écriture, le phare de la tour d’Icare est imaginaire, mais j’ai donné mon texte à relire à Louis Cozan, ancien gardien de phare à Ouessant, pour rester crédible dans certains détails. »
Île Wrac’h. Théâtre et poésie
Le Télégramme Publié le 22 juillet 2019
Après être venues en résidence à la Maison-phare où elles avaient déjà créé un spectacle (« La Déferle », au printemps), Marie Jaffret, Camille Varenne et Malvina Migné, les trois artistes de la compagnie « Lunée L’Ôtre » sont venues, jeudi et vendredi, proposer « Presqu’illisible », un spectacle participatif qui a regroupé 60 personnes et « Le carrousel du Flare », confidences de la gardienne de la Tour d’Icare dont le très beau texte, signé de Malvina Migné, était brillamment porté par une Marie Jaffret des plus convaincante.
Plouguerneau. Deux spectacles pour jeune public sur l’île Wrac’h
Ouest-France Publié le 18/07/2019
Ouest-France Publié le 18/07/2019
Aujourd’hui et demain, à marée basse, il suffit de traverser l’estran avec les enfants, pour rejoindre, pieds nus, l’île Wrac’h. Là, à l’ombre de la petite maison blanche chapeautée d’un phare au nez rouge, il ne reste plus qu’à se poser, dans le jardin, à l’abri du vent.
Avec, pour rideau de fond, la grande bleue qui prend des airs de Caraïbes, en été, la compagnie Lunée L’Ôtre vous propose de découvrir deux spectacles inédits, drôles et interactifs. Aujourd’hui, une factrice à bicyclette fera quelques pirouettes avec les mots. Demain, Barbara, la gardienne du phare, racontera son histoire en musique
Pour chapiteau, l’azur, sillonné de goélands, et pour complice, le vent, qui s’invitera dans les voix et le jeu de Malvina Migné. Peut-être transformera-t-elle le jardin de l’île en un bureau de poste d’un autre âge, où écrire avec une plume participait de la normalité ?
Plouguerneau. Anne Da Silva a trouvé un phare d’accueil
Ouest-France Publié le 11/07/2019
Chaque été, l’île Wrac’h et sa maison-phare deviennent une escale incontournable pour découvrir l’exposition estivale. « Veille » est une installation surprenante de la plasticienne Anne Da Silva. Elle était venue à deux reprises en résidence dans cet endroit, pour s’en imprégner et travailler à la préparation de cette exposition.
Plouguerneau. Deux clins d’œil de Pierre Chanteau
Ouest-France Publié le 05/06/2019 ( extraits)
Samedi 1er juin 2019, un œil de l’artiste plasticien Pierre Chanteau a été scellé sur le haut de la cale de l’île Wrac’h (Finistère).Pierre Chanteau est un artiste plasticien de la baie de Morlaix.Inspiré de la Grèce antique« Placé sur la proue des bateaux, l’œil était censé protéger l’équipage. Aujourd’hui, comme nous sommes à la proue de l’Europe et que nous sommes tous dans le même bateau, j’invite les communes littorales et insulaires du Finistère à recevoir un œil », explique-t-il. Si l’une de ses œuvres a été posée sur la cale de Perroz le 24 avril, la seconde vient d’être scellée sur celle de l’île Wrac’h, samedi : une pupille smaragdine à partir d’un élément d’isolateur électrique coupé, ourlée de billes en verre logées au cœur de goulots de bouteille, sur un fond de morceaux de faïence ou de carrelage trouvé sur les plages.
Sur son site, on peut suivre l’essaimage de son projet « Coup d’œil, clin d’œil »/« Serr-lagad, Taol-lagad ». À venir, une exposition de photographies et un livre.
Site : pierrechanteau.fr
Médiathèque. Après la mer, le retour à la terre
Le TélégrammePublié le 24 mai 2019
Après plusieurs semaines consacrées à la mer, la médiathèque va de nouveau s’ancrer sur la terre ferme en proposant une thématique sur la nature, ses richesses et les dangers qui la menacent. Pour ce « Retour à la terre », nom de l’événement, de nombreux partenaires se sont associés parmi lesquels le Phare de l’Île Wrac’h (IPPA), les Ancolies (jardin partagé), Bretagne Vivante, Les chouettes plumes (atelier d’écriture) et « Nous voulons des coquelicots »…Des conférenciers seront présents pour parler de la cuisine des plantes sauvages (Moïse Leblanc- 14 juin), des jardins en bord de mer (David Royer- 5 juillet), de biodiversité (Alain Bars -18 juin) et de l’art du paysagiste (Alice Derrien- 29 juin). On ira également se promener vers les jardins de l’Île Wrac’h (25 juin) et à la découverte des fleurs sauvages du bourg avec Bretagne Vivante (19 juin)….
Marika Lombardi. Une artiste solaire
Le Telegramme Publié le 05 mai 2019
Samedi matin, les amateurs de musique qui avaient fait le déplacement jusqu’à l’Île-Wrac’h ont vécu un moment exceptionnel. En résidence sur l’île depuis deux semaines, la hautboïste Marika Lombardi proposait un récital à la maison du phare, qu’elle avait intitulé « Sons entre ciel, mer et sable ». Au travers des œuvres joués, les spectateurs ont pu découvrir non seulement une formidable soliste à la virtuosité éblouissante mais également ce qu’on appelle « une belle personne ». D’une grande générosité, sensible, pédagogue et sachant à merveille entraîner le public dans son monde de poésie, elle a proposé dans son programme les différents mouvements des « Fantaisies 1 et 3 », de Georg Philipp Telemann, la sarabande et la bourrée de la « Partita en la mineur », de Jean-Sébastien Bach, et les extraordinaires variations des « Folies d’Espagne », de Marin Marais. Entre chacune de ces pièces, l’artiste a également improvisé, dans la pure tradition baroque, sur les thèmes du ciel, de la mer et du sable, ses compagnons de tous ces jours îliens…
Marika Lombardi. En récital samedi matin
Le Telegramme Publié le 02 mai 2019
Hautboïste formée au conservatoire de Milan, lauréate de nombreux prix, Marika Lombardi est en résidence depuis le week-end dernier sur l’île Wrac’h. Après avoir été hautbois solo dans l’orchestre Giuseppe Verdi, de Milan, dirigé par Daniele Gatti, Marika Lombardi se perfectionne à Paris et en Europe auprès de Pierre Pierlot, Maurice Bourgue, Ingo Goritzki, Lothar Koch… Son parcours de musicienne est balisé par de nombreux prix (Fondation Cziffra…) en soliste comme en orchestre de chambre. Mercredi, elle a reçu sur l’île des élèves de l’école de musique du Pays des Abers, accompagnés de leur directeur, et leur a présenté son instrument, improvisant avec le saxophoniste Gilbert Bellec. Samedi, à 11 h, elle proposera un récital « Sons entre ciel, mer et sable », gratuit et ouvert au public. Au programme : Telemann, Bach, Marin Marais et des improvisations. Le concert sera suivi d’un apéritif offert par l’association IPPA (Îles et phares du Pays des Abers). Cet échange pourra être prolongé, pour ceux qui le souhaitent, par un pique-nique (apporter son viatique !).
Art. Anne Da Silva, en attendant l’expo
Le TélégrammePublié le 26 avril 2019
En collaboration avec la Médiathèque de Plouguerneau dans le cadre de son animation « Spluj dans l’eau », l’artiste Anne Da Silva, a présenté mardi son travail. Telle une Pénélope contemporaine, elle passe de longues heures à laver, tanner, préparer et coudre des peaux de poissons afin de créer des volumes aux formes épurées qu’elle exposera dans le phare en juillet. Le public nombreux a été ravi de pouvoir toucher les peaux et de découvrir, en photo, les formes étonnantes des sculptures réalisées.
Anne Da Silva. Artiste et alchimiste
Le Télégramme Publié le 21 avril 2019
Sculptrice, elle réalise également des installations et travaille à partir de matières organiques végétales ou animales, feuilles, graminées, plumes, écorces, os… qu’elle ramasse au fil de ses promenades Depuis une première résidence sur l’Île Wrac’h l’an dernier, elle utilise des peaux de poissons qu’elle tanne et sèche. Par une sorte de transmutation, la matière, dépouillée de son animalité, devient précieuse et tend vers l’épure tout en gardant sa force symbolique. Une formation en charpente lui permet de construire des structures pour accueillir certaines de ses présentations.Après une première installation à la Maison de la Fontaine, à Brest, Anne Da Silva est de nouveau en résidence sur l’île pour préparer « Veillée », l’exposition qui sera ouverte au public en juillet dans la maison-phare. Mardi, à partir de 15 h, elle invite le public à venir la rencontrer sur l’île pour parler de sa démarche artistique et découvrir son travail.
Plouguerneau. Les Grandes marées passionnément, saison 5 !
Ouest-France Publié le 17/04/2019
Pour la 5e édition, l’office du tourisme du Pays des Abers (Finistère) propose, du vendredi au lundi de Pâques, une pleine brassée d’idées culturelles, historiques et sportives pour vivre intensément l’événement. Depuis 2014, l’office de tourisme du Pays des Abers propose aux professionnels et acteurs associatifs locaux de se fédérer pour monter un programme d’animations ouvert à tous.Pour ce week-end pascal, les coefficients de marée évoluent entre 101 et 108, une occasion formidable de découvrir pendant quatre jours, à sa façon, les îles de la commune, les trésors du potager de la mer, mais aussi de vivre des expériences inédites !
Les îles à pied
Muni de bottes et de vêtements chauds, le visiteur peut se lancer à la conquête de l’estran dès le vendredi 19 avril. Il peut ainsi rejoindre l’île Vierge pour visiter le phare (vendredi 19l, à 12 h et samedi 20 avril, à 12 h 45). Le retour à terre se fera en bateau avec les Vedettes des Abers. Plus calme, il peut participer à une sortie découverte des algues avec Danielle Prigent… Bien sûr, tous les jours, il est possible de se rendre sur l’île Wrac’h. Ce week-end, la maison-phare sera ouverte et les bénévoles de l’association Ippa offrent une collation samedi, de 13 h à 16 h.
Grandes marées. Un programme riche
Le Telegramme Publié le 14 avril 2019
Sous l’égide de l’office de tourisme, la médiathèque, l’écomusée, Breizhenson, Piokan, IPPA, surfing des Abers, et les vedettes des Abers proposent, comme chaque année depuis cinq ans de nombreuses animations à l’occasion des grandes marées. Pendant quatre jours, du vendredi au lundi de Pâques, on pourra découvrir les îles à pied avec Danielle Prigent (Stagadon), mais également l’estran (dans le potager de l’océan le dimanche 21 et les nurseries naturelles le lundi 22), l’Île Vierge avec retour en bateau (vedettes des Abers) et l’île Wrac’h avec IPPA.
Atelier théâtre. Les enfants improvisent
Le Télégramme Publié le 16 avril 2019
Pour achever leur résidence au phare de l’île Wrac’h, Malvina Migné et Camille Varenne ont proposé, vendredi, à la médiathèque, un atelier théâtre destiné aux enfants. Pendant plus de trois heures, ceux-ci ont improvisé pour faire vivre les trois étages de la « Maisoun’ », inspirée du spectacle « La Déferle » des deux jeunes auteures. Grâce à des jeux et des improvisations, ils ont construit différents personnages. Cet atelier leur a permis de travailler à la fois le corps et la parole tout en laissant libre cours à leur imagination.
Île Wrac’h. Une ébauche de spectacle prometteuse
Article du Télégramme publié le 11 avril 2019 ( extraits)
Malgré le temps maussade, le public est venu nombreux sur l’Île Wrac’h, mercredi après-midi, pour la restitution de la résidence de la jeune compagnie lyonnaise « Lunée L’ôtre ». Pendant deux semaines, Camille Varenne, Malvina Migné, Clémence Zakiri et Sarah Brochart-Levy ont improvisé au fil de l’eau pour construire « Déferle », leur prochain spectacle.
Un monde plein de poésie
Avec beaucoup de sensibilité, les quatre jeunes artistes ont présenté cinquante minutes d’un premier jet de cette histoire d’enfants qui se construisent un monde plein de poésie, peuplé de rires, d’inquiétude, d’angoisse parfois. Ils dialoguent dans un langage qui n’est pas sans rappeler Tardieu, les surréalistes ou « Le Saperleau », de Gildas Bourdet. Les mots se déforment, craquent comme dans un miroir à tordre le langage, provoquant un plaisir jubilatoire. Le public se laisse prendre de bon cœur dans la toile de l’imaginaire des comédiens. Un goûter a permis de dialoguer avec les artistes et les spectateurs étaient nombreux à souhaiter revoir le spectacle achevé.
Îles et phares. Le programme de la saison dévoilé
Publié dans le télégramme le 09 avril 2019 ( extraits)
Réunis ce week-end, les membres de la commission artistique de l’Ippa (Îles et Phares du Pays des Abers) ont dévoilé la nouvelle saison qui vient de commencer avec l’arrivée des premiers résidents.
Les comédiens de « Lunée L’ôtre », Malvina Migné et Camille Varenne, sont présentes depuis fin mars : restitution de leur travail ce mercredi 10 avril, à 14 h 30 et atelier à la médiathèque le vendredi 12 avril. Suivront Anne da Silva, Marika Lombardi, hautboïste, Bruno Chevillotte, plasticien, Susie Zappa, écrivain et Nathalie Guen, cailloux percés.
Brest. L’Éblouissement climatique transcendé par Anaïs Dunn
Article de Ouest-France ( extraits)publié le vendredi 29 mars 2019
L’exposition qui ouvre ses portes vendredi 29 mars 2019, à la maison de la Fontaine à Brest, offre une réflexion sur l’environnement et la pollution. Un ensemble de recherches sculpturales où l’artiste interpelle et ouvre la réflexion.
Temps et pollution
Le plastique, transcendé sur les trois niveaux de l’exposition, ne peut qu’interpeller. Une prise de position voulue par la créatrice.
La vidéo d’une transatlantique de l’artiste y côtoie un pétrolier en sac plastique noir, œuvre d’une précédente résidence sur l’île Wrac’h à Plouguerneau, des sculptures en déchets classés par couleurs viennent éclairer l’ensemble. « Je veux mettre en évidence les pollutions. C’est mon thème de prédilection », explique Anaïs Dunn.
Nouveau propriétaire à la maison-phare de l’île Wrac’h
Ouest-France Publié le 11/12/2018
Vendredi soir, l’association Ippa (Îles et phares du pays des Abers) tenait son assemblée générale à la Maison de la mer de Plouguerneau. Les adjoints Andrew Lincoln, premier adjoint, et Philippe Cariou, à la culture, représentaient la commune.Devant la trentaine de membres, le président Jean-Pierre Pommeret a dressé un bilan positif: « Les expositions estivales de Barbara Thaden et Michel Thépaut ont été très visitées. » De plus, durant les cinq mois d’occupation, pas moins de dix résidences d’artistes, qu’ils soient plasticiens, cinéastes ou photographes, ont été programmées.Les animations comme Grandes marées, Phares en fête ou les Journées du patrimoine attirent aussi de plus en plus de visiteurs. En tout, 7 000 personnes ont fait le déplacement.« L’année 2018 est surtout marquée par le fait que les Phares et balises cèdent la maison-phare de l’île Wrac’h et ses jardins au Conservatoire du littoral. Pour notre association, qui a toujours tenté de gérer le lieu en respectant l’environnement, ce changement de propriétaire est satisfaisant. » La convention sera signée au printemps et Jean-Pierre Pommeret promet une grande fête pour l’occasion.
Île Wrac’h. Une histoire d’art et d’amitié
Article du TélégrammePublié le 16 octobre 2018
Anne Bothuon, sculptrice, Fanny Crenn, qui brode des bannières, et Emma Forestier, dessinatrice et peintre, se connaissent depuis longtemps. Elles sont amies et ont même eu l’occasion d’exposer ensemble. Pendant quinze jours, elles sont venues en résidence sur l’île Wrac’h, où elles ont vécu à la fois une expérience de création et d’amitié. Samedi, avant leur départ et ravies de leur séjour, elles ont offert un café-gâteaux aux adhérents d’Ippa (Îles et phares du pays d’Iroise) pour présenter leurs travaux.
Île Wrac’h. Biploum en résidence
Article du TélégrammePublié le 29 septembre 2018
Installée sur l’Île Wrac’h depuis deux semaines, l’artiste Biploum termine, ce dimanche, sa résidence. Quinze jours pendant lesquels elle est revenue vers le « pensé », jouant avec la brume et racontant des histoires de l’île et de ses gardiennes, véritables ou rêvées, en jouant sur les symboles et les images qui peuplent l’Île.Charpentier aux .Née à Nantes et élevée en Vendée, Biploum fait ses études aux Beaux-Arts de Nantes avant de poursuivre ses études à Brest. C’est là qu’elle découvre la menuiserie …Elle s’installe à Crozon et se passionne pour le « pensé », discipline qui lui offre le moyen de développer son imaginaire et sa sensibilité. Elle s’ouvre ensuite à d’autres disciplines : dessin, illustration, pâte à modeler, terre, liège…
Michel Thépaut. Galops et coquillages
Article du TélégrammePublié le 14 août 2018 (extraits)
Il y avait beaucoup de monde samedi pour le vernissage de la seconde exposition de l’été dans la maison du phare de l’Île Wrac’h. Sur les longues toiles qui occupent tout l’espace, deux sujets dominent dans l’œuvre de Michel Thépaut : le cheval et les coquillages. Le premier thème est venu de la volonté de garder une image du cheval avec qui il a vécu vingt ans et qui arrivait en fin de vie. Le spectateur est immergé au centre du dispositif, parmi ces galops mouvants imprimés au pochoir ou en monotype. Le travail sur les coquillages a débuté en 2010 après des recherches menées sur la zone Natura 2000 de Guissény. Le travail de gravure sur bois garde encore la trace de l’énergie du dessin en noir et blanc sur papier. Une superposition de quatre passages de couleur permet de créer des effets de profondeur. L’exposition sera ouverte jusqu’à début septembre.
Phares en fête. Le public au rendez-vous
Article du TélégrammePublié le 24 juillet 2018 (extraits)
Ce week-end, énorme succès de la nouvelle édition de Phares en fête. Sur l’île Wrac’h, la dégustation-causerie sur l’ostréiculture, animée par Emmanuel Legris, les lectures poétiques de Jean-Pierre Gaillard…
Phares en fête. Seize ans déjà !
Article du TélégrammePublié le 19 juillet 2018 (extraits)
Avec l’été, Phares en fête pointe le bout de son nez. Pour cette seizième édition, trois associations plouguernéennes se sont réunies pour composer un programme original sur trois jours. Samedi et dimanche, rendez-vous au phare en Lanvaon et sur l’île Wrac’h pour prendre part à l’une des fêtes les plus attendues de Plouguerneau et le samedi 29, la fête continuera à la pointe du Kastell Ac’h.Cet événement, initié par la mairie lors du centenaire du grand phare en 2002, est pris en charge cette année par trois associations locales : Lanvaon (qui fête ses 150 ans !), Ippa (îles et Phares du pays des Abers) et Aupal (Association des usagers des ports et abris de Lilia)….
Sur l’Île Wrac’h : conférence, exposition sur l’huître par Emmanuel Le Gris, ostréiculteur à Lilia ; les poètes et la mer par Jean-Pierre Gaillard ; et un concert des groupes « Eddu » et « Guego-Derrien » en soirée.
Gîtes de France. À la découverte des phares de l’Aber
Article du Télégramme.Publié le 19 juillet 2018 (extraits)
Mardi, la première balade Gîtes de France du Finistère avait pour thème : « D’un phare à l’autre ». Des propriétaires de gîtes sont venus avec les vacanciers qu’ils hébergent découvrir ce qu’il y a de plus remarquable sur la commune… Sur l’Île Wrac’h enfin, ils ont été accueillis par les bénévoles de l’association Ippa, qui leur ont fait découvrir l’estuaire avant que les conteurs de la nuit de Kerlouan ne les fassent voyager dans un monde de diables et de sirènes. Après la visite de l’exposition de Barbara Thaden, un goûter a été servi.
Patrimoine. Une année riche et des journées alléchantes
Article du Télégramme.Publié le 11 juillet 2018 (extrait)
Mardi, les associations « Plouguerneau hier et aujourd’hui », « Îles et phares du Pays des Abers », « Écomusée », « Iliz coz » et « Lanvaon » se sont réunies, à l’invitation du service culturel de la municipalité, pour un bilan de leur année, parler de leurs projets et préparer les journées du patrimoine qui auront lieu les 15 et 16 septembre prochains. L’association de l’Île Wrac’h va refaire sa muséographie et vient d’ouvrir la première exposition de la saison, après l’accueil de plusieurs artistes…
Exposition. Barbara Thaden déchiffre le monde
Article du TélégrammePublié le 10 juillet 2018 (extrait)
L’exposition de Barbara Thaden, qui a été inaugurée samedi en présence de Pierre Appriou, représentant le maire, et de Graziella Melchior, députée, vient concrétiser le travail réalisé pendant les deux résidences de l’artiste sur l’île. Peu de pièces sont exposées mais elles occupent parfaitement l’espace et racontent les relations fortes et spirituelles que l’artiste entretient avec la nature et le monde… Onirisme et imaginaire alimentent ces « contes des nuages » où l’artiste déchiffre les nébulosités du ciel comme les mouvements incessants des marées. Pour Barbara Thaden, le temps est un outil, un lent processus pour atteindre sa propre maturité comme le prouve le diptyque « Le temps ne passe pas », commencé en 1993 et accroché seulement cette année. L’exposition peut être visitée en fonction des marées, jusqu’au 5 août. Horaires disponibles dans les offices de tourisme ou sur le site : www.ippa-ile-wrach.bzh
Conte des nuages à l’île Wrac’h jusqu’au 5 août
Par Ouest-France Publié le 10/07/2018 (extrait)
Plouguerneau. Anne Da Silva sur l’Île Wrac’h
Article du TélégrammePublié le 04 mai 2018 (extrait)
La plasticienne et sculptrice Anne Da Silva, invitée par l’association Îles et phares, vient de terminer, ce week-end, une résidence sur l’Île Wrac’h…. Elle a consacré sa résidence à préparer et coudre des peaux de poissons, collectées chez un mareyeur plouguernéen, pour réaliser une série de sculptures. Celles-ci seront exposées dans le cadre d’un projet artistique transdisciplinaire « Veille », à la Maison de la fontaine, à Brest.
Plouguerneau. Bientôt une expo de Barbara Thaden
Article du TélégrammePublié le 07 avril 2018
(extrait)
Barbara Thaden est de retour au phare de l’Île Wrac’h pour une résidence qui va lui permettre de peaufiner l’exposition qu’elle proposera au mois d’août prochain….À côté de grands dessins oniriques, elle proposera des formes plus petites : aquarelles et montages de dentelles cousues et de perles. Une exposition conçue pour ce lieu, où elle se sent bien.
Île Wrac’h. Dominique de Rivaz en résidence
Article du Télégramme publié le 11 mars 2018 (extrait)
Pour la première résidence de la saison, le phare de l’île Wrac’h accueille pour trois semaines Dominique de Rivaz, écrivaine, réalisatrice et photographe suisse. …Dominique de Rivaz est une artiste complète, d’une grande sensibilité et d’une rare poésie.
Vendredi, l’assemblée générale de l’association « Îles et Phares du Pays des Abers » s’est déroulée au centre de la Mer en présence d’Andrew Lincoln, premier adjoint. Jean-Pierre Pommeret, le président, a souligné dans son rapport moral la bonne fréquentation des deux expositions d’été qui ont vu passer 3.300 visiteurs pour 47 jours d’ouverture. Alain Queffelec, le trésorier a présenté le bilan financier qui montre un équilibre des dépenses et des recettes : 4.412 euros avec un résultat positif de 474 euros malgré la réalisation de nombreux travaux dont l’électrification partielle par des panneaux solaires.
Jeudi, le conseil d’administration de l’association IPPA (Îles et phares du pays des Abers) s’est réuni pour un bilan de la saison. En juillet, Rachel La Prairie et Stéphanie Doroche ont rassemblé 1.500 visiteurs en 24 jours ; Dom Gray, en août, 1.800 visiteurs en 23 jours, soit un total pour l’été de 3.300 visiteurs en 47 jours d’ouverture. Quarante personnes ont assuré le gardiennage. Prochain rendez-vous, samedi, à 20 h 30, dans le cadre des Journées du patrimoine, avec départ de Saint-Cava, pour une balade commentée jusqu’à l’île ; boisson chaude offerte du phare, retour de nuit.
L’artiste a longuement expliqué le sens de sa démarche.
Samedi, l’association Ippa (Îles et phares du Pays des Abers) a organisé le vernissage de la seconde exposition de la saison, consacrée à Dom Gray. L’artiste britannique, qui est venu plusieurs fois en résidence, est en perpétuelle recherche. Il a choisi de respecter le lieu et de rester humble par rapport à la grandeur des paysages. Pour ce faire, il a opté pour un accrochage minimaliste de quelques-unes de ses œuvres. Samedi, il a longuement expliqué aux invités la démarche qui l’a conduit à la réalisation de ces « boîtes-lumière ». Tout le monde s’est ensuite retrouvé autour d’un apéritif.
Pratique L’exposition est ouverte jusqu’au samedi 2 septembre en fonction des horaires des marées.
Publié le 09/08/2017
Landéda. Quand la peinture devient source d’apaisement
« Ce que je peins doit être vivant, il faut du mouvement, de la vivacité. L’art c’est donner, c’est partager », affirme Barbara Thaden. | Ouest-France
Spirituelle et poétique, sa peinture est un art de vivre : Barbara Tadhen partage sa vision de l’homme et de l’univers à la chapelle Sainte-Marguerite jusqu’au 15 août, à Landéda.Fille d’une orfèvre et d’un amoureux des arts, Barbara Tadhen a, dès son plus jeune âge, usé ses chaussures dans les musées de Cologne. « Je suis peintre depuis toujours. La culture allemande, les beaux-arts de Brest, les différents pays : mon chemin de vie et mon univers artistique sont liés », explique-t-elle.Vie et création toujours en harmonie, la peintre fait montre d’un réel attachement à son lieu d’exposition. « Je connais cette chapelle depuis 2003 et j’en suis tombée amoureuse. L’an passé, j’étais en résidence à l’île Wrac’h et on m’a proposé de participer à l’Art dans les chapelles du Léon. J’étais ravie, je voulais juste que ce soit à Sainte-Marguerite, que j’aime particulièrement. » L’artiste a alors réalisé chacune des pièces présentées spécifiquement pour le site.
Trois mètres de sérénité
« Les univers que je crée viennent de moi. Ils me relient à moi-même, à ma propre création. Cette exposition est une invitation à se recentrer, à retrouver le calme, à faire face sans trop subir dans un monde parfois oppressant. »Dans la chapelle, on découvre des aquarelles de trois mètres de haut et des broderies conçues spécialement en hommage à Sainte-Marguerite. Mais l’artiste travaille aussi l’huile, le pastel sec, la photo, la sculpture et le textile d’art (elle a notamment travaillé avec Lagarfeld et Channel) et souhaite promptement s’essayer à la céramique. Bref, l’artiste n’a pas donné son dernier coup de pinceau : ça tombe bien, l’île Wrac’h l’attend pour une nouvelle résidence l’an prochain.
Suivez la guide
Chaque site de L’Art dans les chapelles du Léon a son guide. À Sainte-Marguerite, c’est Élise Lucas-Le Calvez. L’étudiante en droit est une ancienne élève d’art plastique de Jean-Pierre Blaise (conseiller artistique de la manifestation), et officiait l’an passé à la chapelle Prad Paol.
Jusqu’au 15 août, tous les jours (sauf le mardi) de 14 h 30 à 18 h 30. Entrée libre. Tous les sites d’exposition sont à retrouver sur www.artetchapellesduleon. Des circuits en groupe (trois chapelles), des visites et ateliers familiaux (les jeudis de 15 h à 17 h) sont aussi au programme sur réservations : contact.acbl@gmail.com.
Article issu de l’édition de Nord-Finistère du dimanche 30 juillet 2017
Les Phares en fête encore aujourd’hui
…..L’île Wrac’h, donc, le deuxième site où la fête s’est déroulée samedi. Planté au beau milieu d’une petite île de l’archipel de Lilia, et accessible à pied à marée basse, c’est un lieu unique et magique. Depuis 2006, l’association IPPA organise des expositions et des résidences d’artistes extraordinaires. Samedi, le vent soufflait sur la grève, le voyage au phare était vivifiant et comme toujours revigorant. À l’arrivée, les visiteurs se bousculaient à l’intérieur de la maison du phare, lieu d’exposition, où le conteur Jean-Pierre Gaillard, accompagné par Christophe Martin, du groupe plouguernéen Ed-Du, ont eu tôt fait de réchauffer l’atmosphère par« les contes autour du phare » revisitant, au gré de l’imagination du conteur, des histoires de gardiens de phare sur l’île Vierge et sur la terre de feu. Les libations se sont poursuivies en extérieur, où un barnum était dressé pour l’occasion.
Article issu de l’édition de Nord Finistère du samedi 29 juillet 2017
Trois « phares en fête » à Lilia-Plouguerneau
L’occasion de découvrir un patrimoine maritime riche et passionnant, grâce à un programme festif, ponctué de visites de phares, d’illuminations, d’expos, de concerts et de récits contés…
Le rendez-vous La première fois, en 2002, l’événement fut lancé pour célébrer le centenaire du phare de l’île Vierge, le plus haut phare en pierre d’Europe, avec ses 84,50 m. Comme l’engouement du public pour le grand phare a dépassé les prévisions les plus optimistes, c’est ensuite un vrai festival, « Phares en fête », qui s’est mis en place à Lilia-Plouguerneau pour être reconduit, depuis, chaque été. C’est donc la 13e édition, ce weekend, d’un rendez-vous incontournable et convivial qui rend hommage aux trois phares de Plouguerneau : le phare de Lanvaon, le phare de l’île Wrac’h et celui de l’île Vierge, située à environ 1,5 km de la côte au nord de Lilia.
397 marches à grimper
C’est exceptionnel, on pourra donc visiter ce phare mythique, classé monument historique, qui balaie tout le nord du Finistère à 52 km à la ronde. Son intérieur est tapissé de 12 500 carreaux d’opaline bleu azur provenant des usines Saint-Gobain. Mais il se mérite si l’on veut découvrir, au bout de ses 397 marches, une vue à couper le souffle. Surnommée l’île aux artistes, l’île Wrac’h, offre, elle aussi, des vues spectaculaires alentours. À l’embouchure de l’aber Wrac’h, accessible à marée basse, ce minuscule bout de terre est un joyau baigné de lumière océane et parsemé de merveilleux petits jardins fleuris. Jusqu’en 1994 et l’automatisation, les gardiens habitaient la petite maison du phare. Depuis 2002, l’association Ippa (Île et Phares du Pays des Abers) y organise expositions et résidences d’artistes. Concerts, spectacles, récits, lectures, rencontres en tous genres ponctuent la saison estivale, des petits moments de bonheur et de sensations d’insularité. Un phare en terre existe aussi : le feu de Lanvaon. Ces trois phares continuent à remplir leur rôle primordial : guider les navires arrivant sur les côtes.
Au programme, samedi…
Phare de Lanvaon : dès 14 h, animations culturelles, musicales et ludiques ; ouverture du jardin du phare. Exposition Les couleurs de l’amer. Dédicace du livre Les phares du gardien de phare par François Jouas-Poutrel. Jeux traditionnels en bois avec C’hoarioù Kilhoù. Coin buvette. Fin d’après-midi : apéroconcert Wanted, « country-blues-canaille ».Sur l’île Wrac’h : de 16 h 30 à 19 h, animations culturelles et musicales. Contes sur les phares maudits par Jean-Pierre Gaillard, visite de la maison du phare, concert du groupe Eddu, pot offert aux visiteurs. De 23 h à 1 h, illumination de la maison du phare.
… et dimanche
Phare de Lanvaon : mêmes animations que le samedi, sans concert mais avec des promenades en calèches (payant).Phare de l’île Vierge : de 13 h à 18 h, visite du phare de l’île Vierge.Et aussi : un atelier de jeux traditionnels en bois, un marché d’exposants, le défilé de vieux gréements et les radioamateurs au phare de l’île Vierge.
Samedi 29 et dimanche 30 juillet , à Plouguerneau, gratuit et ouvert à tous.Dimanche, de 13 h à 18 h : les traversées en navette sur les Vedettes des Abers et visites guidées animées par l’office de tourisme sont gratuites.
L’île Wrac’h abrite un des trois phares de Plouguerneau.
La treizième édition de phares en fête se tiendra, demain et dimanche, au phare de Lanvaon, sur l’Île Wrac’h et l’Île Vierge et sur le site de Kervenni.
L’Été près de chez vous
Demain. Phare de Lanvaon : dès 14 h, ouverture du jardin du phare, exposition Les couleurs de l’amer, dédicace de François Jouas-Poutrel, jeux en bois avec C’hoariou Kilhou, coin buvette. En fin d’après-midi, concert avec Wanted et Postscriptum. Île Wrac’h : à partir de 16 h 30, « les phares maudits », contes musicaux, visite de la maison du phare, concert du groupe Eddu, pot. De 23 h à 1 h, illumination de la maison du phare.Dimanche. Phare de Lanvaon : comme ce samedi, avec en plus, des balades en calèche (payant). Phare de l’Île Vierge : de 13 h à 18 h, visite du phare. Navette gratuite depuis la pointe de Castel Ac’h, à Lilia. Site de Kervenni : de 12 h à 18 h, marché d’exposants ; dès 14 h, déambulation de la fanfare « La Banda Freux » ; à 15 h, vieux gréements sur le plan d’eau ; jusqu’à 22 h, buvette et restauration sur place (crabe-caillou). Pendant les deux jours, les radioamateurs de Penn-ar-Bed feront des démonstrations en public depuis le phare de l’Île Vierge et championnat du monde radioamateur des îles pendant 48 heures.
Article issu de l’édition de Nord Finistère Publié le 07/07/2017
Exposition au phare de l’île Wrac’h, en juillet
La saison des expos est ouverte sur la merveilleuse petite île Wrac’h, à Lilia. Rachel La Prairie et Stéphanie Doroche ont installé, dans la maison du phare, leurs « deux ou trois petites choses sur la ligne d’horizon », pour une exposition commune, qui sera visible durant tout le mois de juillet.
Elles sont venues en résidence deux fois sur l’île. Une première fois, en octobre 2015 ; puis, au printemps dernier, à Pâques, pendant quinze jours, afin de préparer cette exposition. Pour les deux plasticiennes finistériennes, très inspirées par la nature (dans laquelle elles collectent fibres, racines, feuilles, fleurs ou graines), qui regardent les étoiles et les constellations, s’inventent des îles imaginaires, cette résidence a été magique, pleine de rires, de découvertes et de rêveries.À vous désormais de découvrir les ondes, ondulations, reflets, miniatures végétales et grands formats, étoiles et constellations, et Un nid de goémon qui trône au milieu de la salle, surmonté de flaques d’eau de l’estran…
Rachel La Prairie et Stéphanie Doroche, à gauche, présentent leur travail jusqu’à la fin du mois.
Samedi, le vernissage de la première exposition de la saison sur l’Île Wrac’h a permis au très nombreux public venu pour l’occasion de découvrir le travail de deux jeunes artistes : Rachel La Prairie et Stéphanie Doroche, peintres et graphistes.
Amies depuis dix ans
Leur travail, fait de petits traits, de recouvrements et d’ondulations, traduit avec sensibilité les vibrations et la complexité de ces paysages en continuel mouvement. C’est lors de deux résidences sur l’île que les deux amies, qui se connaissent depuis dix ans et partagent un atelier à Daoulas, ont réalisé ces oeuvres qui seront visibles jusqu’à la fin du mois. Comme l’habitude est maintenant prise, la commission Accueil de l’association IPPA (Îles et phares du Pays des Abers), qui gère le site, avait mis les petits plats dans les grands pour offrir aux invités boissons et toasts à la hauteur du talent des artistes. Après l’accueil par le président Jean-Pierre Pommeret, c’est Sylvie Moreau, responsable de la commission artistique, qui a présenté les deux artistes, avant de leur laisser la parole pour parler de leur réalisation.
Samedi, les adhérents de l’IPPA (Îles et phares du pays des Abers) ont mis la dernière main au nettoyage des extérieurs du phare (taille des haies, tonte du terrain) avant l’ouverture de la première exposition de l’été, celle de Rachel La Prairie et Stéphanie Doroche, dont le vernissage aura lieu samedi, à 18 h. Le travail qu’elles présenteront a été en grande partie réalisé pendant leur résidence sur le phare au printemps dernier. Tout est fin prêt pour l’accueil des visiteurs.
Valérie Penvern a également appris à « apprivoiser les crabes » locaux.
Journaliste, photographe et écrivaine, Valérie Penvern, originaire de Lannion et actuellement indépendante dans les relations-presse, l’évènementiel et la communication à Nice, est venue travailler sur des textes personnels pendant quinze jours sur l’Île Wrac’h. Elle y est en pays de connaissance car elle vient très régulièrement dans la région des Abers. Pendant ces deux semaines, elle a écrit des « Chroniques en Wrac’h » et, très marquée par la disparition de nombreux lapins victimes de la myxomatose, a commencé l’écriture d’un conte d’inspiration écologique où ces mêmes lapins décident de prendre leur destin en main. Après une rencontre avec la responsable de la médiathèque, elle a déjà une piste pour travailler avec une illustratrice. Quel en sera le titre ? Cela viendra plus tard mais une chose est certaine, Valérie Penvern reviendra.
Barbara devant une de ses oeuvres qui sera exposée à la chapelle Sainte-Marguerite, du 16 juillet au 15 août.
Mercredi, Barbara Thaden, artiste-peintre, a achevé sa résidence à l’Île Wrac’h par une rencontre à laquelle elle avait convié les membres de l’association Ippa pour présenter le travail effectué pendant son séjour. Née en Allemagne, Barbara Thaden a fait ses études aux Beaux-arts de Brest. Elle a commencé à travailler des grands formats sur des fins de rouleaux de papier de l’imprimerie du Télégramme. De cette première série, il ne reste que deux pièces exposées en Allemagne.
Elle retrouve le goût de peindre en Bretagne
Après un long moment de doute pendant lequel elle a travaillé en décoration, toujours entre la France et l’Allemagne, c’est en Bretagne qu’elle a retrouvé le goût de peindre. Elle a consacré ses deux semaines de résidence à la réalisation d’un triptyque qui sera exposé cet été à la chapelle Sainte-Marguerite de Landéda dans le cadre d’Arz er chapeliou. Ces trois grands formats représentent des têtes en méditation consciente ; une réflexion sur le détachement et la capacité de se retrouver. Le titre de l’exposition lui a été inspiré par une citation d’Abd al Malik : « La beauté, c’est un projet ».
Tourisme d’entreprise. Les équipes du « Bon Marché » sur l’Île Wrac’h
Mardi soir, l’équipe artistique du magasin « Le Bon Marché » à Paris, en stage dans les Abers, s’est retrouvée sur l’île Wrac’h, à l’invitation de l’association Îles et phares du pays des Abers (IPPA) et de l’agence de communication Kaori, pour déguster un plateau de fruits de mer. Ils ont ensuite échangé avec le navigateur Jacques Caraës (à gauche sur la photo) et le peintre Alain Pignan, en résidence pour une semaine, en profitant du coucher du soleil.
Résidence au phare de l’île Wrac’h. Naissance d’une pièce
La trame de la pièce est pratiquement terminée, reste à la peaufiner.
Christine Pouquet termine aujourd’hui une résidence de quinze jours dans le phare de l’île Wrac’h pour travailler à l’écriture de sa nouvelle pièce. Auteure, metteur en scène et comédienne, elle s’est d’abord formée au Conservatoire national de région, à Rennes, parallèlement à des études de lettres modernes, avant de rejoindre l’Insas (Institut supérieur des arts du spectacle) à Bruxelles (Belgique). Elle écrit deux premières pièces, « Le Chant des cigognes » et « Petite Valse chinoise ». En 2014, elle crée « Neige Noire », un spectacle musical sur la vie de la chanteuse Billie Holiday, qui continue de remporter un grand succès. C’est en effectuant une première résidence sur l’île, en 2016, qu’elle a eu l’idée de cette pièce, encore sans titre, qui raconte l’histoire d’un gardien de phare, de son épouse et de leur fils… Très satisfaite de l’avancée de son travail, elle a convié, jeudi soir, les membres de l’association Îles et phares du pays des Abers (Ippa) à venir échanger avec elle en dégustant des tartes confectionnées grâce à la nouvelle gazinière qui équipe la cuisine de la maison du phare.
Stéphanie Doroche (à gauche) et Rachel La Prairie ont pris possession du phare pour quinze jours. (Photo Jean-Pierre Blaise)
Rachel La Prairie et Stéphanie Doroche, peintres et graphistes, ont inauguré la saison des résidences de l’Île Wrac’h. Familières des lieux, elles sont déjà venues en octobre 2015 pour commencer un travail sur différents thèmes liées à la mer et à l’insularité : les ondes, les traces de l’eau, les paysages. Ce deuxième séjour de quinze jours va leur permettre d’approfondir leur travail et de peaufiner leur exposition au mois de juillet prochain dans la Maison du Phare. Rachel, qui a une maison de famille à Plouguerneau, a fait des études d’histoire de l’art puis d’arts plastiques à la faculté de Rennes, tandis que Stéphanie s’est formée aux Beaux-Arts de Brest.
Retour fin juin pour accrocher leurs oeuvres
Avec de petits traits, des recouvrements et des ondulations, elles traduisent avec sensibilité les vibrations et la complexité de ces paysages en continuel mouvement. Elles se connaissent depuis une dizaine d’années et partagent un atelier commun à Daoulas. Elles écrivent également : Rachel, des petits poèmes d’ambiance, et Stéphanie, un journal intime. Elles sont arrivées le 9 avril et restent quinze jours dans le phare avant de revenir accrocher leurs oeuvres fin juin.
Article issu de l’édition de Nord Finistère du vendredi 23 décembre 2016 En 2016, huit résidences d’artistes à la maison du phare
L’actualité des Îles et phares en pays des Abers (Ippa) a été particulièrement florissante en 2016. En janvier, Jean-Pierre Pommeret prenait la succession de Jean-Pierre Gaillard, président de l’association (65 adhérents) pendant cinq ans. Les deux expositions, proposées en juillet et en août, ont attiré 4 600 visiteurs. Autres gros succès de l’été, Phares en fête, avec une dégustation d’huîtres en musique, ainsi que les Journées du patrimoine organisées à l’initiative de Jean-Pierre Blaise. Les illuminations du phare ont également été très appréciées. La maison du phare a également accueilli huit résidences d’artistes représentant 104 journées d’occupation. Des adhérents y ont pour leur part séjourné durant 22 nuitées. Des animations, assurées par Claudine Bossart, ont été proposées aux enfants des écoles. L’association a initié, patronné ou participé à plusieurs manifestations culturelles qui se sont déroulées à l’Armorica, à la médiathèque ou au sémaphore de Landéda, sous la forme de contes, de restitution historique du site. En 2017, l’un des gros projets est l’installation d’une cuisinière à bois dans la maison du phare, ce qui permettra d’étendre la saison des résidences en hiver. Ce qui répond à une forte demande, la réputation de l’île Wrac’h et de ses résidences d’artistes dépassant largement les frontières. Le président a évoqué le devenir des phares des côtes françaises, notamment la rétrocession du Conservatoire du littoral.
Vendredi, l’association Ippa (Îles et phares du Pays des Abers) tenait son assemblée générale, à la Maison des associations. Le rapport moral a confirmé la bonne santé de l’association, dont le nombre de membres est passé de 57 à 65. Comme les autres années, deux expositions ont été proposées pendant l’été. Une trentaine de membres s’est relayée pour accueillir pas moins de 4.600 visiteurs, pour 61 jours d’ouverture. Production d’un ouvrage La maison-phare a également reçu huit artistes en résidence, ce qui représente 104 journées d’occupation. L’association a initié, patronné ou participé à plusieurs manifestations culturelles qui se sont déroulées, soit sur place, soit à l’Armorica, à la médiathèque ou au Sémaphore de Landéda, sous forme de contes, de restitution historique du site, etc. Un travail sur le land art, en collaboration avec d’autres associations, a été piloté par Claudine Bossard et Sylvie Veyron. Il s’achèvera avec la production d’un petit ouvrage. Les responsables de commissions ont ensuite rendu compte de leurs activités, capitales pour la bonne marche de l’association : travaux avec la remise en état de la cale, accueil pour les réceptions des artistes et du public, jardin, patrimoine et, bien sûr, la commission artistique qui organise les expositions et invite les artistes en résidence. Les finances sont également saines et la nouvelle saison s’annonce alléchante.
Article issu de l’édition de Nord Finistère du lundi 7 novembre 2016
Wrac’h IX, œuvre née de la rencontre avec un phare Depuis quatre ans, le salon est doublé du mécénat du Franco-australien Yves Hernot, au travers de prix spéciaux entièrement dédiés aux jeunes artistes. Le jeune artiste brestois Mathias Guillois, qui avait partagé l’an passé le Prix Espoir avec Marion Le Bec, a une nouvelle fois été primé par Yves Hernot. Après Bouche 999 en 2015, c’est Wrac’h IX qui décroche la palme de cette édition. Les deux prix d’encouragement ont été attribués au Saint-Politain Thomas Godin pour sa gravure Beaj (»voyage » en breton) et à Jacqueline Page, de Commana pour une « peinture inversée » nommée Dans les bois.
Dans la solitude
Wrac’h IX, le tableau primé, a été réalisé par le jeune lauréat lors d’une résidence sur l’île Wrac’h, à l’entrée de l’aber du même nom. L’artiste fait donc coup double car le jury du salon l’a également plébiscité pour cette même œuvre. Âgé de 34 ans, ancien des Beauxarts de Brest, Matthias Guillois se consacre à la peinture depuis 2008. Il anime également des ateliers pour divers publics (adultes, scolaires, en milieu carcéral). Ses séjours sur l’île Wrac’h, durant deux quinzaines de jours en mai 2015 et 2016, lui ont permis d’appréhender la solitude, le petit phare de l’île, où il était hébergé, devenant son seul confident. Matthias Guillois l’a photographié et dessiné sous tous ses angles, allant même jusqu’à inventer un alphabet codé grâce à quelques petits bouts de ses éléments. Les visiteurs sont d’ailleurs invités à trouver les trois mots inscrits sur l’œuvre primée. En 2017, année de la 50e édition du salon, c’est donc le jeune Brestois qui sera invité à présenter une exposition personnelle. Il exposera aupravant dans la région nantaise, à Angers, et en Suisse.
Article issu de l’édition de Nord Finistère du jeudi 18 août 2016
Dialogue avec le phare de l’île Wrac’h, à Plouguerneau
Le photographe et plasticien Brestois, Mathias, présente une exposition du travail nourrit lors de ces deux résidences sur l’île Wrac’h, en face de Plouguerneau. Son travail est à découvrir dans la maison phare. Lors de sa première résidence, contraint par la pluie et le vent, l’artiste a eu pour seul interlocuteur le phare, vaisseau immobile dans son mouvement lumineux perpétuel. Il en a retiré un alphabet primitif, s’inspirant du rongo-rongo de l’île de Pâques. Contrairement à ce dernier, son alphabet est déchiffrable et il donne dans un petit lexique les correspondances avec l’alphabet romain. Il présente aussi sur de grands formats, le phare, blanc, rouge et noir, mélange de photos et de peinture, avec quelques phrases énigmatiques.Jusqu’au 4 septembre , exposition accessible à marée basse depuis la plage de Saint-Cava, à Lilia-Plouguerneau.
Mathias a parlé de son travail, vendredi, lors du vernissage. Mathias a parlé de son travail, vendredi, lors du vernissage. C’est vendredi, en fin d’après-midi, que s’est déroulé, devant plus de 200 personnes, le vernissage de l’exposition de Mathias, « Tempus fugit », qui se tient dans la maison du phare de l’île Wrac’h, jusqu’au dimanche 4 septembre. L’artiste a expliqué qu’elle est le résultat de deux résidences de quinze jours sur place, en 2015 et 2016. Un dialogue avec le phare Comme à son habitude, il marie la peinture et la photographie. Face à la solitude et à la puissance des éléments, il a ressenti la nécessité d’amorcer un « dialogue » avec le phare. De là est né un alphabet primitif, qu’il a inventé et qui a rendu possible cette « conversation ». Autour de chacune de ses oeuvres se trouve un texte que les visiteurs doivent déchiffrer pour savoir comment elle a été intitulée. Pratique Les visites se font à marée basse. Les horaires sont affichés sur le parking de Saint-Cava.
Article issu de l’édition de Nord Finistère du samedi 13 août 2016
L’île Wrac’h, petit joyau spectaculaire
On la surnomme l’île aux artistes. À l’embouchure de l’aber Wrac’h, accessible à marée basse, ce petit bout de terre est un véritable joyau baigné dans sa lumière océane, parfois surréelle, offrant des vues spectaculaires alentours. Sur l’île, un phare, un enclos et de merveilleux petits jardins fleuris. Jusqu’en 1994 et l’automatisation, les gardiens habitaient la petite maison du phare. En 2002, l’association Ippa (Île et Phares du Pays des Abers) obtient l’autorisation d’utilisation temporaire des lieux. Leur objectif : après rénovation de la maison du phare, y organiser expositions et résidences d’artistes. Depuis, chaque été, deux artistes y exposent leurs œuvres en juillet et en août. Concerts, spectacles, récits, lectures, rencontres en tous genres ponctuent également la saison estivale, toujours un petit moment de pur bonheur et le sentiment de goûter à une insularité magique. Mais par gros temps et tempêtes, c’est une tout autre atmosphère qui règne, et nombre d’artistes, écrivains, musiciens, plasticiens ou photographes, en collectifs ou seuls, y ont séjourné pendant quelques jours en résidence, sans rentrer sur le continent. Tous ont produit des œuvres exceptionnelles et parlent d’une expérience unique et inoubliable. La liste d’attente s’allonge, et la réputation de l’île Wrac’h dépasse largement les frontières.Pour se rendre sur l’île Wrac’h, à Plouguerneau, prendre la direction de Lilia. À l’église de Lilia, tourner à gauche vers Saint-Cava. À partir du parking de Saint-Cava, traverser la plage vers le phare. Au mois d’août, c’est l’artiste peintre et photographe Mathias qui expose ses œuvres.
Le rendez-vous était fixé sur la plage de Saint-Cava. Mercredi, l’association Îles et phares du Pays des Abers (Ippa) proposait une conférence promenade animée par quatre membres de l’association. La première partie consistait en une découverte de l’estran. En partant de la plage de Saint-Cava, Sylvie Véron, enseignante en sciences et vie de la terre, a expliqué la répartition des algues sur les différents étages de la côte et leur importance dans les équilibres et les interactions biologiques. En arrivant sur le phare, ce sont Bernard Cousquer et Claudine Bossard qui ont pris le relais pour parler de l’histoire du lieu, du balisage de la côte et de la navigation passée et récente. Béatrice Treguer a permis ensuite, grâce à la toponymie, de mieux comprendre les caractéristiques géographiques, naturelles ou anecdotiques des lieux. Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/finistere/plouguerneau/estran-conference-promenade-avec-ippa-12-08-2016-11179328.php
Article issu de l’édition du Nord Finistère du Ouest France du samedi 09 juillet 2016