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Jeudi 27 février, rencontre avec la Compagnie 19 Juillet

Durant douze jours, la Compagnie 19 Juillet, composée de Louisa Cerclé, Jean-François Graff et Julien Rabin, a gardé l’île Wrac’h et son phare. L’occasion pour elle d’entamer largement un travail sur la dimension sonore et visuelle qui entoure et pénètre ses côtes : les vagues. 

Construire une vague, impossible objectif assumé comme postulat de départ. A travers des textes extraits d’une anthologie de la vague, la compagnie s’est essayée à l’impossible. Tenue à un enregistrement sonore quotidien, à la prise de nombreuses photographies composites, à la réalisation d’un jeu de puzzle mêlé lui aussi de plusieurs images, les trois membres de la compagnie ont dû faire face à un vent parfois excessif donnant un caractère vivant et animé aux enregistrements et à la captation d’images. Le puzzle lui-même a pris son envol une après-midi où il était de sortie. 

La veille de leur départ, les trois artistes ont organisé une restitution de leur travail en présentant divers objets et traces de leur passage sur l’île. 

De vague en vague, l’enregistrement de la voix de Louisa Cerclé restituait par exemple : 

« L’une après l’autre elles s’amassaient et retombaient; sous la puissance de leur chute, les embruns reculaient. Les vagues étaient baignées d’un bleu profond où ruisselait une point de diamant comme le dos des grands chevaux ruisselle de muscles quand ils remuent. Les 

Vague pût monter si haut. Puis nous descendions en faisant une courbe, une glissade, un plongeon, qui me donnait la nausée et le vertige, comme si je tombais en rêve d’une immense montagne. Mais du haut de la

Vagues coiffées de blanc sortent du paisible bleu turquoise, se projettent vers le ciel et s’en viennent rouler sur le rivage dans une procession incessante et un rugissement perpétuel. »

Virginia Woolf, Edgar Allan PoeJack London