A la rencontre de Pierre et Clémens Coulon, père et fils, en résidence à la maison-phare
Pierre et Clémens nous présentent une série des maquettes de maisons miniatures en papier aux dessins plutôt simples. Les unes ont été faites par Pierre, les autres par Clémens et elles sont reliées comme un archipel. Le spectateur peut les manipuler et reconstituer les volumes de l’intérieur et de l’extérieur. Mais attendez pour les ouvrir ! Chaque maison est une invitation à l’imaginaire : un petit trou comme une lucarne permet de se glisser dans le monde intérieur débridé de la maison, de voir des dessins où se déploient les émotions intimes des artistes, inspirés par la magie de l’île durant leurs promenades matinales . L’inspiration de Clemens est légèrement érotique. Des morceaux de corps se recomposent dans un intérieur végétal, évoquant les grandes laminaires du pays pagan. On trouve dans son carnet de bord les trois dimensions de sa fascination : entrer dans l’intérieur par le trou de la serrure – qui est aussi le procédé d’anamorphose développé par Pierre sur l’architecture; intégrer les lieux à soi, et désintégrer le soi par les lieux sans se perdre . L’île semble avoir été un terrain de ce jeu très propice .
Pierre nous présente le dispositif et l’appareil photo numérique par lesquels l’anamorphose intérieure des maquettes de la maison-phare se saisit . Travail impeccable, l’intérieur du phare est reconstitué avec beaucoup de détails, de la cuisine, à l’escalier, par exemple. Les artistes nous présentent, sur la table le long du mur aux fenêtres, les carnets de leurs voyages intérieurs sur l’île.
Tous charmés par ce travail. Voir aussi https://www.instagram.com/p/CN-Il-8ILNI/?igshid=1qrhbx5ci4rov
